Burundi : la garde rapprochée de Pierre Nkurunziza
Politique

Jeune Afrique, 09 mai 2018

Président du Burundi depuis 2005. Réélu en 2010, puis en 2015 pour un troisième mandat contesté. Le référendum constitutionnel du 17 mai pourrait lui permettre de rester en poste jusqu'en 2034.

• Alain-Guillaume Bunyoni 

Ministre de la Sécurité. Ex-chef militaire au sein de la rébellion du CNDD­-FDD et premier directeur de la police créée après la guerre civile de 1993-2003. Considéré, depuis l’assassinat du chef des renseignements Adolphe Nshimirimana, comme le numéro deux du régime.

• Willy Nyamitwe 

Conseiller à la présidence chargé de la communication depuis 2011. Directeur de Rema FM, il défend la politique de Bujumbura dans les médias et sur les réseaux sociaux. Il a participé à la rébellion née après l’assassinat du président hutu Melchior Ndadaye en 1993.

• Evariste Ndayishimiye  

Actuel patron du CNDD-FDD. Camarade de lutte de Pierre Nkurunziza au sein de l’ex-rébellion hutue. Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique entre 2006 et 2007, il a été propulsé chef de cabinet avant de prendre la tête du parti au pouvoir en 2016.

• Prime Niyongabo

Chef d’état-major de l’armée. Considéré comme un pilier de l’appareil sécuritaire de Bujumbura, ce général a joué un rôle crucial dans l’échec du putsch de mai 2015. Membre de l’ancienne rébellion hutue aux côtés de Pierre Nkurunzi.

• Ézéchiel Nibigira 

Ministre des Affaires étrangères depuis le mois d’avril. Ancien ambassadeur du Burundi au Kenya et ex-chef des Imbonerakure, la ligue des jeunes du CNDD-FDD, que l’ONU considère comme une milice. Il a remplacé Alain-Aimé Nyamitwe, frère de Willy, à la tête de la diplomatie.