Burundi : Rwasa déplore le deux poids deux mesures durant la campagne
Politique

RFI, 15-05-2018

Burundi : Agathon Rwasa dresse un bilan sur la campagne pour le référendum

Au Burundi, 26 partis, en très grande partie proches du CNDD-FDD, parti au pouvoir, ainsi que la coalition d'indépendants Amizero y'Abarundi (Espoir des Burundais) ont été autorisés à faire campagne pour le référendum constitutionnel du 17 mai. Les quelques partis d'opposition encore présents dans le pays ont appelé à voter « non » et ont eu bien du mal à battre campagne. [Photo : Agathon Rwasa, le leader des ex-rebelles hutus des FNL au cours d’un de ses meetings appelant à voter pour le "Non".]

Joint par la rédaction kiswahili de RFI, Agathon Rwasa, leader des ex-rebelles hutus des FNL et dirigeant de la coalition des indépendants Amizero y'Abarundi dresse un premier bilan de cette campagne qui s’est déroulée sur fond de violence permanente.

Agathon Rwasa affirme que tout au long de la campagne il y a eu deux poids deux mesures. « A chaque fois, on a essayé d’empêcher les gens de venir à nos meetings. Les transporteurs ont été intimidés et on a constaté, parfois, des dérapages de la part de certains officiers de police ou d’autres administratifs qui semblent plutôt être à l‘oeuvre au service du pouvoir plutôt que d’être à l’œuvre au service de la population. C’est dommage », a-t-il précisé.

A six jours du référendum constitutionnel contesté qui devrait permettre au président Pierre Nkurunziza de rester au pouvoir jusqu'en 2034, vingt-six personnes ont été tuées et sept autres blessées dans l'attaque d’une colline de la commune de Buganda, au nord-ouest du pays. Une « barbarie », dénonce Agathon Rwasa.

« D’abord, nous sommes indignés par cette barbarie qu’on ne peut même pas qualifier, à l’heure actuelle, au XXIe siècle. Comment est-ce qu’on continue à vivre dans une société où la vie semble être insignifiante ? Tout ce que nous pouvons dire, nous pouvons juste témoigner notre sympathie aux familles éprouvées tout en demandant aux autorités compétentes de faire la lumière sur cette tragédie qui a endeuillé les populations à Buganda. »