PANA, 01 juin 2018

Bujumbura, Burundi - Quelque 608 réfugiés sont arrivés, jeudi, au Burundi, en provenance de la Tanzanie voisine où ils s’étaient mis à l’abri des violences électorales de 2015 dans leur pays d’origine, a rapporté, vendredi, la radio publique.

Ils ont été accueillis à la frontière par le ministre de l’Intérieur et de la Formation patriotique, Pascal Barandagiye.

Il s’agit de l’une des première grandes vagues d’arrivées depuis l’accord tripartite de rapatriement volontaire des réfugiés, signé à Bujumbura, en mars denier, entre le Burundi, la Tanzanie et le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR).

L’accord tripartite tablait sur le rapatriement volontaire de la Tanzanie d’au moins 2.000 Burundais à partir d’avril, jusqu'au 31 décembre.

Les chiffres officiels du HCR font état de 427.959 réfugiés burundais, dont 241.375, rien qu'en Tanzanie, soit 58,7 pc du total, 89.167au Rwanda (20,8 pc), 46.783 en République démocratique du Congo (RDC, 10,9 pc) et 40.634 en Ouganda (9,5 pc).

En avril dernier, une polémique avait accompagné la visite au Burundi du Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, à propos des chiffres jugés "exagérés", à Bujumbura, concernant le nombre de réfugiés burundais de la crise électorale de 2015.

Le Haut commissaire avait concédé que son organisation allait refaire un décompte "systématique et électronique" des réfugiés burundais de la sous-région des Grands Lacs africains.

Le diplomate onusien s'était également vu rappeler à l'ordre sur d'autres informations de son organisation qui se préparait à assister au moins 50.000 nouveaux réfugiés burundais cette année, à cause du climat politique toujours délétère dans leur pays d'origine.