Le président Nkurunziza honore deux avocats au cours de la fête du Travail
Politique

PANA, 02/05/2010

Bujumbura, Burundi - La célébration de la fête internationale du Travail a donné, samedi, l'occasion à la Confédération des syndicats du Burundi (COSYBU) de déplorer l'absence de dialogue social à l'origine de nombreuses grèves cette année au Burundi.

Le chef de l'Etat burundais, Pierre Nkurunziza, a marqué sa reconnaissance envers les travailleurs, en honorant deux avocats du Certificat de mérite civique et d'une enveloppe financière d'un million de Francs burundais (près de 1.000 dollars US) chacun, au cours de la célébration samedi de la fête internationale du Travail.

Le mérite est dû à ces deux hommes pour avoir été, à ce jour, les premiers à avoir gagné des procès pour le compte du gouvernement burundais et permis ainsi de ramener dans les caisses de l'Etat plus de 80 millions de dollars, a témoigné publiquement, en leur faveur, le président Nkurunziza.

Pierre Nkurunziza répondait, par ce geste, à la Confédération des syndicats du Burundi (COSYBU), qui déplorait l'absence de dialogue social à l'origine de nombreuses grèves cette année au Burundi.

Des «intimidations» au service, des «mutations punitives», quand ce ne sont pas des «licenciements» ou encore des «emprisonnements» de syndicalistes, prédominent parfois sur le dialogue social, déplore le cahier des revendications des syndicalistes, présenté en présence du chef de l'Etat burundais.

Ce dernier, de son côté, a centré le message de circonstance sur les vertus du travail bien fait avant de primer les meilleurs dans différents secteurs de la vie nationale.

«J'ai visité dernièrement un pays voisin (la RD Congo) où des travailleurs passent des mois sans être payés, tout en continuant à exercer, par amour pour leur pays", a-t-il répondu à la COSYBU.

La grève en cours depuis plus de deux mois est celle des enseignants des établissements scolaires publics du primaire et du secondaire, qui ont déclenché, depuis plus de deux mois, une grève pour revendiquer de meilleures conditions de travail et une augmentation de leurs salaires.

Ils avaient été précédés par les médecins et infirmiers dont la longue grève, motivée par les mêmes préoccupations salariales, s'était soldée par l'amorce d'un dialogue tardif, après que «certaines structures sanitaires ont compté des pertes de vies humaines», a regretté la COSYBU.