Un Casque bleu burundais tué à Bambari en Centrafrique
Sécurité

@rib News, 11/06/2018 – Source AFP

Un Casque bleu burundais a été tué dimanche soir à Bambari, dans le centre de la Centrafrique, lors d'affrontements entre des hommes armés et des soldats de l'ONU et de l'armée centrafricaine, selon des sources onusiennes concordantes.

Le militaire burundais de la Minusca a été tué durant les combats et un soldat des Forces armées centrafricaines (Faca) blessé, a indiqué à l'AFP une source onusienne à Bambari sous couvert d'anonymat.

L'information a été confirmée à l'AFP par une autre source onusienne à Bangui.

Les combats ont pris place entre 17 heures et 20 heures (16 heures et 19 heures GMT) dimanche, selon la source onusienne à Bambari.

Un convoi des Faca, en route vers Bangassou (sud-est) où l'armée centrafricaine va être redéployée selon l'ONU, a été pris dans les combats à Bambari.

Le convoi a été attaqué par des combattants du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC), selon une source de la gendarmerie de Bambari à l'AFP, qui ajoute que plusieurs membres du groupe ont été tués durant les combats.

Depuis début mai, Bambari a plusieurs fois été théâtre d'affrontements. Mi-mai, l'ONU avait affirmé avoir repris "le contrôle de la ville" après que l'UPC ait attaqué plusieurs institutions - gendarmerie, commissariat, base de la Minusca.

Les locaux de neuf ONG et ceux de la Commission nationale des réfugiés (CNR) ont été pillés en mai dans la ville, selon l'ONU.

Le même mois, neuf personnes y ont perdu la vie dans des violences inter-communautaires, dont un membre local d'une ONG et un infirmier-accoucheur d'une structure sanitaire de la ville.

Bambari, à cheval entre plusieurs zones d’influences de groupes armés, jouissait jusqu'alors d'un calme relatif depuis l'intervention de la Minusca début 2017 pour en déloger l'UPC qui en avait fait sa base.

Depuis, l'ONU avait fait de Bambari la vitrine de son intervention en Centrafrique, arguant que la ville était "sans arme, ni groupe armé".

En Centrafrique, l'Etat ne contrôle qu'une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l'or et le bétail.