Burundi : l'UPD plaide pour la "relance du dialogue politique"
Politique

@rib News, 12/06/2018 – Source Xinhua

Le parti d'opposition burundais, l'Union pour la Paix et le Développement, (UPD), souhaite la "relance du dialogue politique inter-burundais" entre les leaders de la classe politique nationale dans la perspective de l'élection présidentielle burundaise de 2020, a déclaré mardi Abdul Kassim (photo), président de cette formation politique agréée en 2002.

M. Kassim a précisé lors d'une conférence de presse que la relance de ce dialogue serait une bonne opportunité politique pour élaborer une feuille de route sur la prochaine élection présidentielle qui aurait lieu en 2020.

Le 7 juin dernier, aussitôt après avoir posé la signature portant promulgation de la nouvelle constitution du pays, Pierre Nkurunziza, président burundais, a déclaré que son actuel mandat présidentiel de cinq ans prendra fin en 2020 et qu'il soutiendra son successeur qui serait "élu".

La nouvelle constitution burundaise est l'émanation d'une des recommandations-phares des participants au "dialogue interne" piloté au premier semestre 2016 par la "Commission nationale du dialogue inter-burundais"(CNDI) sur tout le territoire burundais.

Un "dialogue externe inter-burundais" a également été entamé en janvier 2016 en Tanzanie sous l'égide de la Communauté d'Afrique de l'Est (CEA) et co-facilité par l'ex-président tanzanien William Benjamin Mkapa et le président ougandais Yoweri Museveni. Quatre sessions du dialogue ont été tenues jusqu'en décembre 2017.

L'UPD estime que la relance des pourparlers politiques devrait être initiée à l'interne par l'ombudsman de la République du Burundi, Edouard Nduwimana, et à l'externe, par l'ex-président tanzanien William Benjamin Mkapa placé sous l'égide de la CEA, a précisé M.Kassim.

Selon lui, pour crédibiliser la prochaine élection présidentielle, un débat politique "profond" sur le code électoral, ainsi que sur l'implication de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), ne devraient pas manquer au "menu" des discussions politiques à venir.