Burundi : la FENADEB fustige la "corruption sexuelle" en milieu scolaire
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@rib News, 17/06/2018 – Source Xinhua

Le président de la Fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l'enfance au Burundi (FENADEB), Jacques Nshimirimana, a fustigé dimanche ce qu'il a qualifié de "corruption sexuelle", une nouvelle forme de corruption qui gangrènerait principalement le milieu scolaire dans le pays.

Sur l'antenne de la radio associative burundaise Isanganiro, M. Nshimirimana a demandé aux organisations de la société civile(OSC) œuvrant dans le domaine de l'enfance et au gouvernement burundais du président Pierre Nkurunziza, de travailler en synergie en vue d'une lutte efficace contre ce phénomène.

Certaines élèves filles, dont des enfants âgées de moins de 18 ans - , s'adonnent à la pratique sexuelle au Burundi "pour pouvoir bénéficier des notes ou d'autres avantages" de la part de leurs enseignants, a-t-il précisé.

C'est une "nouvelle forme de corruption" prévalant au pays depuis des années, a-t-il insisté avant de laisser entendre que dans la plupart des cas, "même les élèves jouent un rôle important" dans cette pratique.

A ce jour, il n'existe pas encore de statistiques nationales, car le phénomène n'est pas jusqu'à présent documenté. "C'est pour cette raison que nous demandons à tous les partenaires aussi bien techniques et financiers, les organisations de la société civile et le gouvernement burundais, de pouvoir réunir les efforts, en vue de diligenter une enquête nationale qui apporterait toute la lumière sur le nombre de victimes de cette pratique", a-t-il dit.

M. Nshimirimana a affirmé que ces considérations de la FENADEB s'appuient sur des travaux des commissions de cette organisation dont ceux sur des sujets mettant en cause les droits des enfants.

"Aujourd'hui, nous avons décidé de dénoncer la corruption sexuelle en milieu scolaire, surtout, c'est après avoir constaté effectivement qu'il s'agit d'une problématique nationale. Donc la pratique existe bel et bien ; mais aujourd'hui nous avons voulu, que tout le monde, aussi bien les Burundais que les personnes étrangères vivant dans le pays, sache que contre la pratique, il faut se lever comme un seul homme pour éradiquer définitivement ce fléau", a-t-il martelé.