Ambassadeur Edouard BIZIMANA rend hommage à sa défunte Belle-mère |
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@rib News, 26/06/2018 SI LOIN SI PROCHE (Hommage à Modeste, ma Belle-mère) ![]() Assez loin pour que je t’oublie, Mais si proche que ton regard, telle une épée, me transperce le cœur, Me rappelant sans cesse que tu es toujours là, Discrètement attentive à ce moment de tristesse et de joie Tristesse de te voir partir sans finir le chapitre à peine commencé Joie de t’avoir eue comme mère, d’avoir appris de toi tant de choses, Joie de pouvoir t’accompagner vers Celui qui donne et préserve la vie. Tu aurais dû être une femme comme tant d’autres, Mais, m’avoir confié celle que tu as portée dans ton sein, Fait de toi un être spécial, une mère à moi. De Moscou, je te pleure, De si loin, je souffre avec ceux qui te conduisent à ta dernière demeure Même si quelques moments de distraction me leurrent, Oublier qu’à partir de cette heure je ne verrai plus ton sourire, Que ta chaise du salon familial sera désormais vide, Que tranquillement tu attends d’être mise en terre, Que des regards tristes et des cœurs serrés et désemparés Réalisent difficilement que tu n’es plus de ce monde, Restera un rêve cauchemardesque. De loin, je ressens la douleur de ceux qui te pleurent, De Moscou j’entends les cris de ceux qui s’interrogent, Qui sans réponse questionnent, cherchent une explication Inondé par un torrent de larmes, mon visage me trahit, Pourtant, tu nous y avais préparé en t’endormant tranquillement. Partir avant de voir ton mari et tes enfants quitter ce monde, Telle a été ta prière quotidienne. Dans ton sommeil éternel, sois rassurée, mère, Que je prendrai soin de celle que tu m’as confiée pour être la mère de mes enfants ; Et qui a fait de moi un homme dont tu as toujours été fière. Toi seule peux comprendre la douleur qui déchire mon cœur, Et qui pendant des jours, m’empêche de dormir. De Moscou, un torrent de larmes venues du fond du cœur d’Armel, Ton petit-fils qui t’avait longuement embrassée l’été dernier, Meurtris par ton départ, tes petits-enfants m’assaillissent de questions. Et ces nuits sans sommeil que Véronique a dû endurer, Tout ça, je porte dans mon cœur et dans mon corps La douleur de perdre un être cher m’habite encore Et hante mes jours et mes nuits, depuis ce jour du 20 juin 2018, Où Dieu Tout-Puissant a décidé de t’appeler à Lui. Pourtant, il faudra que je me rende à l’évidence Que la vie sur cette terre est : Un episode d’un long film, Une escale d’un long voyage. Adieux, ma mère. Edouard BIZIMANA Moscou, le 25 juin 2018.
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