Plan stratégique pour un "Burundi émergeant d’ici l’année 2030"
Politique

PANA, 30 juin 2018

Burundi : planification d’une stratégie nationale pour un « Burundi émergent » à l’horizon 2030

Bujumbura, Burundi - L’état des lieux et les grandes orientations stratégiques "pour faire du Burundi un pays émergeant d’ici l’année 2030 » est l’un des points qui ont été étudiés et adoptés en Conseil des ministres de mercredi dernier, a-t-on appris d’un communiqué, publié vendredi, par le Secrétariat général du gouvernement.

Le document de «Plan national de développement du Burundi » a été préparé par les services de la présidence de la République, précise la même source.

Les «grandes orientations stratégiques» du plan vont dans le sens de «développer les secteurs porteurs de croissance pour la transformation structurelle de l’économie, développer le capital humain, assurer la gestion durable de l’environnement, atténuer les changements climatiques et améliorer l’aménagement du territoire».

Il est encore question de «renforcer la gouvernance, la sécurité alimentaire et la sauvegarde de la souveraineté nationale et de mobiliser les ressources, améliorer la gestion des dépenses publiques et développer la coopération régionale et internationale ».

Le plan tient compte des enseignements tirés de la mise en œuvre des outils de planification antérieurs à savoir: les « Plans quinquennaux », les « Programmes d’ajustement structurels» (PAS) et les « Cadres stratégiques de lutte contre la pauvreté» (CSLP I et II).

Par ailleurs, le « Plan national de développement » impose une approche et des agendas multidimensionnels, poursuit le communiqué.

Sur le plan national, le texte du communiqué réfère à la «Vision 2025 », sur le plan sous-régional à la «Vision 2050» de la Communauté est-africaine, sur le plan régional à l’«Agenda africain 2063» et sur le plan international aux «Objectifs de développement durable» (ODD).

 « C’est sur la base de ce plan que les différents secteurs de la vie nationale devront construire leurs politiques et plans d’actions », conclut le communiqué, en informant que le Conseil des ministres a adopté le « Plan national de développement du Burundi ».

On rappelle que les huit piliers de la « Vision 2025 » d’un « Burundi de lait et de miel » sont: la bonne gouvernance et le renforcement des capacités de l’Etat, le capital humain, la croissance économique et la lutte contre la pauvreté, l’intégration régionale, la démographie, la cohésion sociale, l’aménagement du territoire et l’urbanisation, ainsi que le partenariat.

La « Vision 2050 » ambitionne de transformer la Communauté d’Afrique de l’Est en « une région au revenu supérieur à la moyenne, dans une Afrique de l’Est sûre et politiquement unie sur les principes d’inclusivité et de responsabilité ».

Les huit piliers de l’Agenda africain 2063 sont: l’identité et la renaissance africaines, la poursuite de la lutte contre le colonialisme et la protection du droit à l’autodétermination, l’intégration, le développement social et économique, la paix et la sécurité, la gouvernance démocratique, la détermination de l’Afrique à prendre en main sa propre destinée et la place de l’Afrique sur la scène mondiale.

Les 17 Objectifs de développement durable (ODD), également nommés « Objectifs mondiaux", quant à eux, ont été définis par les Nations unies dans le but d’éradiquer la pauvreté, protéger la planète et faire en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité.

Le Burundi arrive à la 3ème place des pays les plus pauvres, avec un Produit intérieur brut (PIB) par habitant de 377 dollars américains, au classement mondial de cette année.

C'est légèrement mieux qu'en 2015, année d’une grave crise socio-politique qui a relégué le pays au 1er rang des nations les plus pauvres de la planète.

Le Burundi arrive encore en première position des pays où les gens sont les moins heureux (156e dans le monde), suivi de la République centrafricaine (155e), du Soudan du Sud (154), de la Tanzanie (153), du Yémen (152), du Rwanda (151), de la Syrie (150), du Liberia (149), de Haïti (148) et du Malawi (147), dans le classement de « World Happiness Report 2018 » du Global Happiness Council (GHC).