Les chefs d’Etat de l’UA en conclave en Mauritanie
Afrique

BBC Afrique, 1 juillet 2018

Les chefs d'Etat poursuivent leurs travaux à huis-clos dans le cadre du 31e Sommet de l'Union africaine ouvert dimanche a Nouakchott, la capitale de la Mauritanie.

Le président Paul Kagamé a présenté un rapport sur les réformes de l'UA et son homologue du Niger Mahamadou Issoufou sur la libre circulation.

Le président nigérian Muhammadu Buhari est chargé de briefer ses homologues sur la lutte contre la corruption, le thème du présent sommet qui était décidé par l'UA en janvier dernier.

Faure Gnassingbé, le chef de l'Etat togolais va présenter le rapport de la commission "Paix et sécurité" sur les crises actuelles en Afrique.

Moussa Faki, le président de la commission de l'union, a évoqué la nécessité d'une "concertation agissante" et de "l'entente fraternelle" entre les états-membres de l'UA.

Il a exhorté les chefs d'Etat à assurer l'entrée en vigueur du "libre-échange" et du "protocole sur la libre-circulation des personnes, des droits de résidence et des droits d'établissement" avant mars 2019.

Moussa Faki a renouvelé l'engagement solidaire de l'Union africaine avec les pays du G5 Sahel.

Selon lui l'attaque contre le quartier général de cette force "met en relief la nécessité d'une mobilisation accrue en appui à la région".

Il a également salué le rapprochement entre l'Érythrée et l'Éthiopie, mais aussi l'accord de cessez-le-feu au Soudan du Sud.

Paul Kagamé, le président en exercice de l'Union africaine, a lui aussi condamné les récentes attaques armées dans le Sahel et salué la présence du président Sierra Léonais dont le pays participe pour la première fois au sommet.

Une tribune pour les femmes

Mouhamadou Issoufou du Niger et Paul Kagamé du Rwanda, président en exercice de l'UA, sont aussi présents dans la capitale mauritanienne.

Ils ont tous deux participé samedi, en marge du sommet, à un panel intitulé "Les femmes au pouvoir" organisé conjointement par l'Union africaine et l'Union européenne (UE).

Selon les organisateurs, cette réflexion faite pour la première fois avait pour objectif de mettre au cœur des priorités la question du genre et des violences faites aux femmes.

"Une femme dont la dignité et les droits sont respectés est une femme qui produit plus", a déclaré le président rwandais Paul Kagamé.

Le président français Emmanuel Macron est attendu lundi à Nouakchott.