Le Burundi célèbre la fête communale le premier samedi du mois d'août
Politique

@rib News, 03/08/2018 – Source Xinhua

Burundi : la célébration de la fête communale devrait servir de cadre de débats profonds sur tous les défis de la commune

Le Burundi célèbre le samedi 4 août (comme chaque premier samedi du mois d'août de chaque année depuis cinq ans) la fête communale, une occasion pour l'ONG locale PARCEM de rappeler que cet événement devrait servir de cadre de débats profonds pour le développement réel de la commune.

Pour Faustin Ndikumana, président de PARCEM (Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l'Evolution des Mentalités), "la célébration de cette journée ne devrait pas se limiter aux seules manifestations folkloriques, elle devrait servir en plus d'occasion de débats profonds de tous les partenaires concernés sur tous les défis de la politique de la décentralisation qui fait de la commune l'entité de base de développement communautaire".

Selon lui, ces débats profonds devraient aboutir à des solutions concrètes et idoines à ces défis.

Parmi les défis évoqués par l'ONG figurent ceux liés à la faiblesse de l'engagement, de la coordination et de la planification pour permettre un suivi et une évaluation, à la faible mobilisation des ressources financières, matérielles et humaines, à l'implication citoyenne et aux respects des droits de l'homme.

Ainsi, conclut l'auteur d'une lettre adressée aux ministres en charge respectivement du développement local et de la décentralisation, "au regard de ces défis, PARCEM estime que la politique de décentralisation peut conduire au développement effectif (de la commune, ndlr) si les autorités à la base sont compétentes et stables et ont la possibilité de collecter et de mobiliser les ressources à la hauteur de leurs missions dans un contexte de bonne gouvernance et de participation citoyenne".

En instaurant cette journée, les autorités burundaises ont voulu que la célébration de cette journée de la fête communale soit une occasion de partage des valeurs culturelles, de boissons locales (et non des bières industrielles) et de nourritures de nos ancêtres entre les natifs de la commune vivant sur les collines et ceux vivant dans les villes.

En d'autres termes, selon le ministre Pascal Barandagiye ayant le développement local dans ses attributions, "c'est une occasion propice offerte à ces deux catégories de natifs de se retrouver ensemble et de remettre à l'honneur les valeurs de partager et de dialoguer de nos ancêtres".