Burundi : Prestation de serment des nouveaux membres de la CENI
Politique

PANA, 18 septembre 2018

Bujumbura, Burundi - Les sept nouveaux membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont prêté serment mardi devant le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza (photo), qui ne se représentera pas aux prochaines élections générales de 2020, a-t-il déjà fait savoir à mi-parcours de son troisième quinquennat controversé qui avait provoqué une crise politique majeure dans le pays.

La nouvelle CENI est présidée par un médecin de formation et activiste connu de la société civile réputé proche du pouvoir, le Dr Pierre Claver Kazihise, avec comme vice-présidente, Mme Annonciate Niyonkuru, qui occupait le même poste dans l’équipe sortante.

Le Secrétaire général et porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, a été nommé par décret au poste de Commissaire chargé de l’éducation électorale et de la Communication dans la nouvelle CENI. M. Nzobonariba a été remplacé par le porte-parole sortant de la CENI, Prospère Ntahorwamiye, rappelle-t-on.

Le ministre sortant de la Communication et des Médias, Serge Ndayiragije, quant à lui, va occuper le poste de Commissaire chargé de l’administration et des finances dans la nouvelle équipe de la CENI.

Le nouveau ministre de la Communication et des Médias, Frédéric Nahimana, a également prêté serment, mardi, en même temps que les membres entrant de la CENI.

Les trois autres membres de la nouvelle CENI, peu connus du grand public, sont respectivement Jean Anastase Hicuburundi, en qualité de Commissaire chargé des opérations de l’informatique électorale et de la maintenance des équipements, Mme Hyacinthe Niyonzima, Commissaire chargé des affaires juridiques et du contentieux électoral, ainsi que Mme Marguerite Kamana, commissaire chargé de la logistique électorale et des approvisionnements.

Les acteurs politiques burundais ont déjà convenu d'une "Feuille de route" devant conduire à des élections "apaisées, démocratiques et équitables", sans toutefois les principaux ténors de l'opposition, en exil à l'étranger depuis la crise électorale de 2015.

Aux dernières nouvelles de diverses sources concordantes à Bujumbura, un cinquième et dernier round des pourparlers inter-burundais de sortie de crise a été reporté sine die, sans pour le moment d'explication officielle de la part du médiateur de la sous-région, l'ancien président de la Tanzanie, Benjamin William M'Kapa.