Un député de l'opposition rejette les accusations de vouloir décapiter l'Etat
Politique

@rib News, 19/10/2018 – Source Xinhua

Burundi : Un député de l'opposition accusé de vouloir décapiter les institutions de la République rejette toutes les allégations de la police

Un député de l'opposition burundaise a rejetté vendredi toutes les allégations de la police qui l'avait accusé de vouloir décapiter les institutions de la République ces derniers jours.

Pierre Célestin Ndikumana, président du groupe des députés de la coalition Amizero y'Abarundi (Espoir des burundais), opposée au pouvoir de Bujumbura, a été accusé jeudi soir par le porte-parole du ministère de la Sécurité publique, Pierre Nkurikiye, d'avoir cherché la collaboration de l'un de ses anciens garçons de ménage pour tuer un couple de députés, le Chef de l'Etat Pierre Nkurunziza, ses deux Vice-présidents, le Président de l'Assemblée Nationale et certaines autres personnalités moyennant une récompense de la part de ce commanditaire présumé de ces assassinats.

M. Ndikumana a rejeté en bloc vendredi toutes ces accusations qu'il considérais comme "une information mensongère et un montage grossier" orchestrés à la veille du 5ème round de négociations inter-burundaises dans la ville d'Arusha au nord de la Tanzanie.

"C'est une information mensongère et un montage grossier. C'est triste que des choses pareilles puissent se passer dans ce pays qui est à la veille du 5ème round des négociations que tout le monde espérait concluant", a déclaré M. Ndikumana.

Il a indiqué qu'il n'a aucun problème avec le couple de députés, affirmant qu'il n'est pas un criminel comme l'a souligné Pierre Nkurikiye.

Ce dernier a affirmé que le commanditaire présumé des assassinats des plus hautes personnalités du pays a même continué d'envoyer des messages téléphoniques au garçon de ménage qui devrait exécuter son projet alors qu'il était déjà dans les mains de la police.

M. Ndikumana ne l'a pas nié, mais affirmé quant à lui qu'il l'avait fait en connaissance de cause car, a-t-il dit, "comme j'avais été au courant de ce qui se faisait, c'était pour leur dire que le montage qu'ils étaient en train de concocter ne leur servira à rien".

Le porte-parole du ministère de la Sécurité publique et de la Gestion des Catastrophes a promis que des enquêtes allaient se poursuivre et que toute personne qui serait impliquée allait être comptable de ses faits devant la justice burundaise.