Appel au dépistage du Sida au Burundi
Santé

Voice of America, 03 décembre 2018

Des événements ont été organisés au Burundi à l'occasion de la Journée de lutte contre le sida le 1er décembre.

Le tambour burundais était présent pour marquer l’événement auquel a participé la première dame Denise Nkurunziza (photo) et des membres des organisations de lutte contre le sida.

Des malades et de nombreux habitants de la capitale sont sortis nombreux pour se faire dépister lors de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la pandémie.

Les Burundais ont été appelés à se faire tester gratuitement pour diagnostiquer leur sérologie. Fabien Ndikuriyo, représentant de l’association des jeunes vivant avec le VIH Sida au Burundi et né avec le VIH : "vivre avec le VIH n’est pas la fin du monde car on peut vivre positivement avec la maladie, mais il faut surtout suivre les conseils des médecins".

Contrairement à Ndikuriyo, des milliers de Burundais ne connaissent pas leur état sérologique. Le ministre burundais de la Santé, Thaddée Ndikumana, souligne néanmoins l'amélioration de la situation : "la séroprévalence en 2002 était de 6% et en 2018, nous sommes à 0.6%,car le Burundi a mis en place une politique de dépistage qui cible 80% de la population".

Il rappelle que "par rapport à la mise sous traitement antirétroviral, nous sommes à plus de 75%. Le Burundi est en avance par rapport à d'autres pays africains."

Pour le représentant de l’OMS au Burundi, le docteur Kazadi Walter, malgré les progrès considérables, il subsiste toujours des poches de résistance dans certaines contrées du pays.

"Il y a des endroits où la séroprévalence reste un peu élevée et nous sommes en train de travailler avec les autorités pour comprendre les raisons de ces poches qui persistent encore pour qu’on puisse éliminer définitivement le VIH/SIDA au Burundi", confie-t-il.

La première dame, Denise Nkurunziza, appelle à atteindre l’objectif de zéro nouvelle infection, zéro discrimination et zéro infection liées au Sida dans les cinq prochaines années.

Christophe Nkurunziza