Le numérique : l’Afrique, déjà prête à relever le défi du développement ?
Afrique

@rib News, 12/12/2018 

Dans un monde en pleine mutation, le XXIe siècle est sans doute le siècle le plus numérique où même l’Afrique qui a pris le train un peu après les autres, se digitalise de jour en jour. La révolution numérique depuis quelques décennies va d’ordinaire à la progressive. Aujourd’hui le développement de nos pays passe forcement par le numérique. Et selon le Fonds monétaire international (FMI), d’ici 2050, grâce à l’essor des nouvelles technologies, 12 des 20 pays qui connaîtront les booms économiques les plus importants dans le monde seront des pays africains.

La grande force de l’Afrique dans sa conquête du numérique est qu’elle ne subie pas les mêmes contraintes que les grandes économies du reste du monde. En effet, sans aucun héritage technologique,  le continent profite directement des dernières technologies. Cette liberté lui laisse alors le champ libre pour inventer et créer des modèles qui lui seront propres et ne ressembleront ni de près ni de loin aux modèles déjà expérimentés sur d’autres marchés. Ce qui implique que l’Afrique est la région du monde qui a le plus bénéficié de la révolution numérique. Les nouvelles technologies peuvent en effet permettre aux pays africains de s’affranchir du processus de développement traditionnel pour sauter des étapes et accélérer leur croissance économique, mais aussi de gérer leurs ressources plus efficacement et d’étendre l’accès aux services essentiels même aux populations les plus vulnérables dans les coins les plus reculés de nos pays.

Evoluant à son propre rythme sans grande contrainte, l’Afrique se numérise bien même s’il reste encore beaucoup de chose à faire sur le plan accès à la connectivité.  Car, une analyse de  l’Union internationale des télécommunications (UIT) faisait état de la situation sur 15 dernières années. Ainsi, ledit rapport affirme que le taux de pénétration d’internet à l’échelle mondiale a été pratiquement multiplié par sept. De 6,5%, le taux d’utilisateur est passé à 43,4% soit 3,2 milliards de personnes ont désormais accès à l’internet sur les 7,4 milliards à travers le monde.

Malgré cette augmentation, l’Afrique reste encore l’une des régions les moins connectées du monde, juste derrière l’Asie Pacifique et le Moyen-Orient. Aujourd’hui, nous sommes obligés d’avancer ensemble pour relever le défi du développement qui n’est possible sans le numérique. A cet effet, Nizar Yaiche, associé chez PwC France et Afrique francophone, disait dans une de ces déclaration que: “concernant le futur de l’Afrique, il y a deux options: soit nous réussissons collectivement et le continent deviendra une région du monde pleine d’opportunités de croissance, soit les retards et les échecs s’accumulent et, dans ce cas, les défis actuels seront encore plus importants, notamment dans les dizaines de mégapoles qui devraient se former dans les prochaines décennies”.

Le continent sur la bonne voie pour réussir ce défi ?

Le potentiel des marchés permettent d’espérer la réussite de cette grande révolution du numérique qui assurera un développement durable surtout à travers les innovations un peu partout à travers le contient. Les grands acteurs du numérique sont d’ailleurs formels sur la question. Certes ça demande du temps et des moyens, mais les gigantesques du web comme Google et Facebook, ont compte investir davantage en Afrique. Car, l’avenir du numérique se jouera en Afrique, car selon les experts, le continent sera le cœur de la planète du numérique. Une thèse que confirme la ministre togolaise des Postes et de l’Economie numérique (elle qui est diplômée de l’institut politiques de Paris et du John F Kennedy School of government). Elle affirmait lors d’un entretien accordé à Forbes Afrique que « l’économie numérique grâce à la téléphonie mobile, a permis à l’Afrique de faire des bonds en avant pour combler ses retards et accélérer sa croissance De continent connu pour ses retards technologiques et son manque d’infrastructure, l’Afrique est devenue la terre promise de l’innovation pragmatique, avec l’essor de la téléphonie mobile».