@rib News, 03/03/2019 – Source Agence Anadolu

Au moins quatre personnes ont été tuées, dans la nuit de samedi à dimanche, dans la zone Gatumba, commune Mutimbuzi, province de Bujumbura, de source policière.

« C’était aux environs de 22 h du soir qu’un policier a ouvert le feu sur un groupe de gens qui étanchaient leur soif dans un bar appelé "Ku Kibingo" », a confié Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police nationale.

Il a précisé que quatre personnes dont un policier et trois civils sont mortes sur le champ et quatre autres ont été blessées et évacuées d’urgence dans différents hôpitaux de la capitale.

Le porte-parole de la police indique que le policier du nom de Léopold Nizigiyimana, l'auteur de ce drame et deux autres personnes dont une fille avec laquelle il se chamaillait, sont déjà dans les mains de la police.

Et de nuancer que le policier Nizigiyimana va être jugé en procès de flagrance. Selon le code pénal burundais, un tel acte est puni par la perpétuité.

Ce n’est pas la première fois qu’un drame se produit dans un bar situé à Gatumba, à la frontière burundo-congolaise.

En 2012, dans un bar appelé "Chez les Amis", une attaque armée a fait au moins 36 morts et plusieurs blessés.

Depuis avril 2015, le Burundi est secoué par une crise politico-sécuritaire liée à la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un 3ème mandat jugé illégal et contesté par l’opposition, la société civile et une partie de son propre camp.

Les violences consécutives aux contestations ont déjà fait des milliers de morts et poussé plus de 320 mille burundais à l’exil selon l’ONU.

Certains policiers ont été souvent pointés du doigt par les rapports onusiens d’être derrière les actes de violence et de violations des droits de l’homme.