Rapatriement à contrecœur d’une partie des troupes burundaises de l’AMISOM
Sécurité

PANA, 16 mars 2019

Bujumbura, Burundi - Une partie des militaires burundais de la Mission africaine de maintien de la paix en Somalie (AMISOM) va être rapatriée, « malgré le caractère injuste » de la décision de l’organisation panafricaine qui ne concerne, pour le moment, que le seul contingent burundais de plus de 5.000 hommes, a déclaré vendredi, le porte-parole de l’Armée nationale, le colonel Floribert Biyereke.

Les pays contributeurs de troupes sont rémunérés à la taille des militaires et des équipements fournis, explique-t-on, d'où ce genre de résistance au retrait de l'AMISOM.

Le Burundi devait rapatrier un premier effectif de 1.000 hommes de l'AMISOM fin février dernier.

Intervenant dans une émission publique des porte-parole des différentes institutions étatiques nationales, le colonel Biyereke a fait savoir que 400 militaires sont déjà rentrés, tandis que les 600 restants le seront aussitôt que l’UA aura pourvu à leur remplacement par des contingents d’autres pays contributeurs de troupes en Somalie.

Les plans de l’UA prévoient le désengagement progressif des troupes africaines de l’AMISOM sur deux ans, pour laisser la place à une Armée somalienne encore embryonnaire.

En plus du Burundi, les autres pays contributeurs de troupes en Somalie sont l’Ouganda, l’Ethiopie, Djibouti et le Kenya, pour un effectif total de plus de 21.000 militaires.

Le plus gros contingent de maintien de la paix sous la bannière de l’UA est chargé d’épauler le pouvoir central à Mogadiscio, dans sa lutte contre al Chebaab, de jeunes insurgés islamistes somaliens.

Le retrait des troupes africaines de l’AMISOM est annoncé pendant que les attentats terroristes d’al Chebaab ne fléchissent pas à Mogadiscio et en province.