Willibrod Kabura, réfugiée burundaise. Sortie de secours
Diaspora

Dernières Nouvelles d'Alsace, 23 Mai 2010

Willibrod KaburaWillibrod Kabura, 51 ans, n'en pouvait plus de l'enfer de la guerre civile au Burundi. Elle accepte de payer très cher le prix de son exil en Europe ; son mari, inféodé au pouvoir tutsi, refuse de voir leurs trois enfants devenir des réfugiés.

Mais Willibrod ne recule pas devant la souffrance de la séparation. Des mois d'errance à Paris ne la font pas craquer. Elle retrouve le sourire à Strasbourg, enfin réunie avec ses enfants.

Elle est arrivée en Alsace par hasard. Après 17 mois de galère à Paris, on lui demande si elle serait prête à aller dans l'Est de la France où une place vient de se libérer au Centre d'accueil pour demandeurs d'asile de Strasbourg.

« J'ai accepté aussitôt, sans savoir où cela me conduirait. Quelqu'un m'a dit : attention, ils sont racistes là-bas ! J'ai pensé qu'ils ne pouvaient pas l'être plus que les gens que j'ai fuis au Burundi ». Elle débarque dans la capitale européenne le 25 février 1999, ...

A Strasbourg, Willibrod Kabura a créé le Centre amiable de prévention et de recouvrement des impayés. Elle témoigne pour essayer de faire changer le regard des autochtones sur les réfugiés.


NdlR : Willibrod Kabura a publié en novembre 2009 "Le prix de ma liberté, parcours d'une réfugiée burundaise", préfacé par Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty international France. Lire présentation du livre