Burundi : au moins 9 morts dans l'effondrement d'une mine de coltan à Kabarore
Sécurité

PANA18 mai 2019

Bujumbura, Burundi - Quelque 427 Burundais ont été accueillis, samedi à Rutana, une province du Sud du Burundi, en provenance de la Tanzanie voisine où ils s'étaient réfugiés, suite aux violences qui ont marqué la crise électorale de 2015 dans le pays d’origine, a rapporté la radio publique, citant des sources administratives locales.

Le Burundi compte encore beaucoup de réfugiés de la même crise et la précédente vague de rapatriements remontait au 16 avril dernier, pour un effectif total de 370 hommes, femmes et enfants, avec la logistique du Haut commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR).

A l’arrivée, d’autres agences spécialisées, comme le Programme des Nations Unies pour l’alimentation (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), prennent le relai pour pourvoir aux besoins de base, notamment en vivres, en ustensiles de cuisine, en abris, en éducation et en soins de santé durant les trois premiers mois de réinsertion dans le milieu d’origine.

Selon le dernier décompte du HCR, à la fin du mois de février dernier, il y avait encore 347.000 réfugiés burundais dans les pays voisins, principalement en Tanzanie et dans des moindres proportions, en République démocratique du Congo, au Rwanda et en Ouganda.

Depuis septembre 2017, l’Agence spécialisée des Nations Unies indique que le nombre de réfugiés burundais a diminué de 20%, principalement en raison de la continuation du processus de rapatriement qui a permis à quelque 60.000 réfugiés burundais de rentrer volontairement au pays.

Néanmoins, en raison du manque de financement, le processus de rapatriement s'est ralenti depuis le début de 2019, selon la même source.

En début d’année, le HCR et 35 de ses principaux partenaires ont lancé un appel humanitaire conjoint en faveur des réfugiés burundais pour un montant de 296 millions de dollars américains.

En 2018, l’appel n’avait recueilli que 35% des 391 millions de dollars recherchés, selon les chiffres du HCR qui évoque "une des crises humanitaires les plus oubliées de la planète", dans le cas du Burundi.