Visite controversée du maire de la ville canadienne de Mont-Saint-Hilaire au Burundi
Cooperation

PANA, 14 juillet 2019

Bujumbura, Burundi - Le maire de la ville canadienne de Mont-Saint-Hilaire, Yves Corriveau, a terminé, dimanche, une visite de deux semaines, entourée de bienveillance à Bujumbura et de controverses médiatiques dans son pays d’origine où une partie de la diaspora burundaise du Canada a peu apprécié pour des raisons de politique interne au Burundi.

Le Canada fait partie des principaux partenaires techniques et financiers occidentaux qui ont gelé leur coopération avec le Burundi, suite à la crise électorale et des droits humains de 2015.

L'Alliance des Burundais du Canada (ABC) estime que la visite du maire servira de « propagande » au régime burundais qui peine à briser l’isolement sur la scène diplomatique internationale dans laquelle l'a mis la crise.

La visite du maire de Mont-Saint Hilaire a été couronnée par une audience chez le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, accompagné de son épouse, Mme Denise Nkurunziza, dans leur village natal de Mwumba (nord).

Le Président Nkurunziza a profité de l’occasion pour demander à son hôte de présenter la « vraie image » du Burundi, telle qu'il l'a trouvée, une fois de retour au Canada.

L’engagement a été pris par le maire de Mont-Saint Hilaire qui a été plutôt « fort impressionné » par le calme et la tranquillité qui tranchent avec les échos médiatiques « alarmants » d’avant sa venue au Burundi.

Le maire de Mont-Saint-Hilaire laisse derrière lui un accord de jumelage avec la ville de Bujumbura, en même temps capitale économique du Burundi.

L’accord engage les deux villes à coopérer principalement dans les domaines culturels, touristique et environnemental.

S’agissant des opportunités et atouts respectifs, la ville de Mont-Saint-Hilaire met l’accent sur la qualité de vie de ses 18.810 habitants, répartis sur une superficie de 45,5 kilomètres carrés, à en croire toujours son maire.

Avec ses 606.448 habitants, répartis sur une superficie de 87 kilomètres carrés, la municipalité de Bujumbura est 32 fois plus peuplés et vaste que sa nouvelle consœur canadienne.