Fin d’une semaine d’intenses prières autour du chef de l’Etat burundais
Société

PANA, 25 août 2019

Burundi : Fin d’une semaine marquée par d’intenses prières d’action de grâce autour du couple présidentiel

Bujumbura, Burundi - Bubanza, une bourgade verdoyante de champs de riz, de palmiers et de fermes d’élevage à la périphérie Nord-Ouest de Bujumbura, la capitale politique du Burundi, vivait dimanche les derniers moments d’une semaine d’intenses prières autour du chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza et son épouse, Révérande Pasteure Denise Bucumi, "en reconnaissance des bienfaits divins" sous le troisième quinquennat présidentiel finissant.

Officiellement, il s’agissait de marquer d’une pierre blanche les quatre ans que le président burundais vient de passer à la tête du pays, depuis son investiture en 2015, pour un troisième quinquennat d’affilée.

D’un autre côté, le président Nkurunziza a expliqué le choix de Bubanza par le fait que les forêts et les montagnes de la région ont servi de base-arrière à un moment crucial de la rébellion armée du Conseil national pour la défense de la démocratie/Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD) dont il était le chef.

Contre toute attente, le CNDD- FDD était sorti vainqueur des premières élections générales post-conflit de 2005, face à des poids lourds, comme le Front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU, parti sortant) et l’Unité pour le progrès national (Uprona, ex-parti unique).

Le parti-Etat s’est encore imposé aux élections suivantes de 2010, de 2015 et se positionne sur le terrain pour rééditer l’exploit, l’Eté prochain.

Samedi de la semaine dernière, on assistait à une démonstration de force, à travers tout le pays, des « Imbonerakure », du nom de la jeunesse et fer de lance du CNDD-FDD, à l’occasion de la célébration de la seconde édition de la Journée qui leur a été dédiée.

Des appels du pied de cette jeunesse militante ont été lancés en direction du chef de l’Etat burundais qui ne compte pas se représenter, en principe, pour un nouveau mandat, en 2020, a-t-il déjà annoncé.

Le CNDD- FDD maintient toutefois le suspense sur son futur candidat à la présidentielle qui sera couplée aux législatives et aux municipales, le 20 mai prochain, selon le calendrier déjà publié par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

En face du CNDD-FDD se trouve une opposition en ordre dispersé qui n’arrive pas à se mettre d’accord sur la participation ou non aux prochaines élections, après avoir déjà boycotté celles de 2015.