Changement de cap dans l’enseignement de base au Burundi
Education

PANA, 11 septembre 2019

Bujumbura, Burundi - « Savoir s’exprimer à l’écrit et à l’oral, interroger son milieu et découvrir son corps » sont les piliers d’une nouvelle réforme de l’école fondamentale de neuf ans qui a été annoncée, mercredi, par le ministère burundais de l'Education nationale, de la Formation technique et professionnelle, au lendemain de la rentrée des classes pour l’année scolaire 2019-2020.

La réforme globale vise à rendre l’apprentissage « vivant, conforme aux réalités et valeurs socio-culturelles nationales », a indiqué le porte-parole du ministère de l’Education, Juma Edouard, dans une conférence de presse de la nouvelle rentrée scolaire 2019-2020.

En plus des compétences théoriques, « l’enfant doit aller à la découverte de son milieu de vie, de manière plus active », a-t-il poursuivi.

L’enfant doit encore apprendre à connaître « son corps, sa morphologie ainsi que l’hygiène corporelle dès le bas âge », selon toujours le porte-parole du ministère de l’Education.

La réforme s’attaque également aux « interférences linguistiques » par la suppression de deux des quatre langues qui étaient jusque-là d'apprentissage à l’entrée de l’école fondamentale.

Ainsi, le Kirundi (langue nationale) et le Français (langue officielle) sont maintenus comme principales langues d’apprentissage en première année de l’école fondamentale, tandis que l’Anglais et le Swahili (une langue d’usage courant en Afrique de l’Est) ne seront dispensés qu’à partir de la deuxième année, a-t-il précisé.

Au Burundi, le coup d’envoi de la rentrée des classes, couplée à une campagne nationale de « retour, du maintien et de la réussite de tous les enfants" (Back to school) a été donné lundi.

La distribution du matériel scolaire fait partie de cette campagne de « Back to School », organisée chaque année par le ministère de l’Education nationale, avec l’appui du Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF).

Cette année, la rentrée scolaire concerne près de 2,5 millions d’enfants du primaire et du secondaire publics, au bout de deux mois de grandes vacances estivales.

La surpopulation des classes, le manque de matériel pédagogique et didactique et celui d’enseignants en quantité suffisante figurent parmi les défis qui ont été soulevés par différentes directions scolaires à la rentrée.