Un prętre burundais nouveau curé d’une paroisse dans le Nord de la France
Diaspora

La Voix du Nord12 octobre 2019

Dimanche, le père François Ndayisaba sera le nouveau prêtre de la paroisse de Vendeville

Fin juin, l’abbé Régis Beils a été mis en cause dans une affaire de pédophilie. Démis de ses fonctions par le diocèse, il a quitté la paroisse à la fin de l’été. Son successeur, le père François Ndayisaba, a été nommé début septembre. Il est arrivé cette semaine au presbytère et sera officiellement investi par le vicaire général, à la messe de ce dimanche à 11 h.

C’est dans un contexte un peu particulier que le père François a posé ses valises à Vendeville, jeudi (lire par ailleurs). Mais, tempère-t-il, « quand j’accepte une nomination, je ne veux pas savoir ce qui s’est passé avant. Je préfère vivre en découvrant ce qui existe. Je peux ainsi apporter une continuité à ce que je trouve, et ma foi ».

Place à l’avenir, donc, et à ses défis dans une église qui a retrouvé une fréquentation régulière ces dernières années. Le pèlerinage à sainte Rita ne s’est jamais aussi bien porté, ce qui pourrait être lourd à appréhender pour le nouveau curé. C’est mal connaître la tranquillité légendaire du père François. « Au Burundi, d’où je viens, c’est tellement religieux que j’ai souvent été amené à voir des foules qui cherchaient Dieu. C’est vrai que depuis que je suis arrivé en France, il y avait moins de monde dans les paroisses où j’ai officié, Sainte-Marie en Pévèle et Houplines. Je vais découvrir ici, dans un lieu de pèlerinage, une réalité nouvelle car une foule ne ressemble pas à une autre. »

En équipe

Pour avancer, il sait qu’il va pouvoir compter sur une équipe solide, une autre surprise que lui a réservée la France à son arrivée. « Beaucoup de bénévoles œuvrent pour leur paroisse, le curé n’est pas seul, constate le père François. Je me découvre en prêtre qui n’est pas là pour diriger mais pour accompagner. J’accomplis ma mission avec d’autres et c’est ce qui me plaît. »