Les jeunes Africains, "mal préparés" pour le marché du travail - Rapport
Afrique

PANA, 22 octobre 2019

Kigali, Rwanda - La qualité de l’éducation et de la formation dispensées par les pays africains s’est détériorée depuis 2014, rendant une grande partie de la population croissante des jeunes du continent mal préparée pour le marché de l'emploi, indique un rapport influent remis à la PANA lundi à Kigali.

L’Indice Ibrahim de la Gouvernance Africaine (Ibrahim Index of African Governance, IIAG), l’enquête la plus complète du genre sur le continent, a constaté qu’en moyenne les inscriptions et l’accès à l’éducation étaient particulièrement faibles dans le secteur tertiaire.

Selon le rapport sur la gouvernance africaine, publié par la Fondation Mo Ibrahim, certains problèmes, pour la plupart, des pays africains sont le déclin continu de l’intégration économique des jeunes, élément clé de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA).

L’autre problème est la prévalence croissante du trafic d‘êtres humains sur le continent; c'est l’un des domaines où se manifeste le plus l’échec de la gouvernance sur le continent, indique le rapport.

L’objectif 18 de l’Agenda 2063 comprend plusieurs projets liés à la création d’opportunités socio-économiques pour les jeunes.

Considérant qu’environ 60 % de la population africaine a moins de 25 ans en 2019, l’intégration socio-économique des jeunes est cruciale pour l’avenir du continent.

Selon les statistiques officielles, l’Afrique a la population la plus jeune du monde avec plus de 400 millions de jeunes âgés de 15 à 35 ans.

Pour combler ces lacunes, l’Union africaine a développé plusieurs politiques et programmes de développement de la jeunesse au niveau continental afin de s’assurer que le continent bénéficie de son dividende démographique.

Il s’agit notamment du Plan d’action de la Décennie de la Jeunesse, qui met l’accent sur des domaines prioritaires clés, à savoir l’emploi des jeunes et l’entrepreneuriat.

Parallèlement, le rapport sur la gouvernance en Afrique 2019 indique que la qualité de l’éducation dans de nombreux pays africains doit être prise en compte, en alignant l’éducation sur les besoins du marché.

Selon le rapport cette qualité peut également être améliorée si les gouvernements et les partenaires examinent de plus près la possibilité de privilégier un engagement actif avec le secteur privé, afin d’évaluer les exigences du marché de l'emploi.