Burundi : le bilan d’une attaque contre l’armée passe à dix-sept morts
Sécurité

@rib News, 23/11/2019 – Source AFP

Les corps de huit soldats burundais tués dans l’attaque de leur position par des hommes armés dans la nuit du 16 au 17 novembre près de la frontière avec le Rwanda ont été découverts par leurs compagnons d’armes, ce qui porte à 17 le nombre de militaires tués dans cet affrontement qui a également fait plusieurs dizaines de blessés et de disparus, a rapporté le site d’information SOS Médias Burundi.

Selon ce média en ligne, qui cite des habitants de l’endroit, des militaires ont ramené mercredi soir de la forêt de la Kibira (nord-ouest du Burundi) les dépouilles de huit de leurs compagnons d’armes.

Le bilan fourni en début de semaine par des sources militaires burundaises faisait état de neuf militaires tués, de plusieurs dizaines de blessés et portés disparus.

« Cette découverte porte à 17 le nombre de militaires tués, plusieurs dizaines de blessés et portés disparus », a précisé SOS Médias Burundi, un collectif qui regroupe des journalistes indépendants.

Selon ce site, des civils figurent aussi parmi les victimes, dont des Imbonerakure, la jeunesse du parti CNDD-FDD au pouvoir au Burundi, qualifiée de milice par l’ONU.

L’attaque contre une position de la Force de défense nationale du Burundi (FDNB, armée burundaise) située sur la colline de Twinyoni, dans la commune de Mabayi, à une centaine de kilomètres au nord de Bujumbura, a été attribuée à « un groupe armé de fusils en provenance du Rwanda » par le directeur de la Communication au ministère de la Défense, le major Emmanuel Gahongano.

Sans revendiquer ouvertement cette attaque, un mouvement rebelle dénommé Front révolutionnaire burundais (FRB-Abarundi), a donné mardi, via Twitter, un bilan de « 38 morts dont le major chef de poste » dans les rangs de l’armée, de 100 disparus et de « beaucoup d’armes saisies ». Une autre revendication émane du Conseil national pour le Rétablissement de l’Accord d’Arusha (CNR), qui évoque toutefois dans un communiqué une attaque menée le lundi 18 novembre alors qu’elle semble avoir été menée dans la nuit du 16 au 17.