Le Rwanda accueille le premier Sommet mondial sur le Genre
Afrique

@rib News, 26/11/2019 – Source Agence Anadolu

Le Sommet mondial sur le genre 2019, le premier à se tenir sur le continent africain, a démarré lundi à Kigali, la capitale du Rwanda et s'y poursuivra jusqu'au 27 novembre, a rapporté la Banque africaine du développement (BAD), un des organisateurs de l'événement.

Le Sommet, événement biennal organisé par les banques multilatérales de développement (BMD), et réunissant des dirigeants de gouvernements, d’institutions de développement, du secteur privé, de la société civile et du monde universitaire, a démarré par un appel pressant à aller de l’avant sur les questions de genre et à passer de la parole aux actes, indique la Banque sur son site.

S'exprimant lors de la séance plénière d’ouverture du Sommet, la présidente de l'Ethiopie, Sahle-Work Zewde, la seule femme actuellement à la tête d’un État en Afrique, a rappelé que le parlement éthiopien était (avec celui du Rwanda), l’un des seuls du continent où le principe de parité hommes-femmes était observé à plus de 50 %.

Le Rwanda est en tête du palmarès de la représentation parlementaire des femmes, avec 61 % de femmes élues, soit le taux le plus élevé au monde. En outre, la moitié des postes ministériels est occupée par des femmes dans ce pays, à l’instar de l’Éthiopie, précise la BAD.

"Nous avons compris depuis le début qu’il y a beaucoup de travail à faire... Investir pour faire en sorte que les femmes soient au centre du développement. Notre responsabilité est de veiller à ce que la réduction de la brèche entre les sexes soit l’affaire de tous ", a noté le président rwandais, Paul Kagamé.

En Afrique, 70 % des femmes sont "exclues" sur le plan financier. Sur le continent le déficit de financement est de l’ordre de 42 milliards de dollars entre les hommes et les femmes. Celles-ci, qui sont pour la majorité des exploitantes agricoles, font face à un déficit de financement de près de 16 milliards de dollars, précise l'institution financière continentale.

"Les défis ne sont pas seulement liés au genre. Ils sont également liés à la sous-représentation et au manque d’autonomisation des femmes" , a déclaré dans ce cadre, le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina.