Au moins 150 maisons détruites ou endommagées dans des inondations à Bujumbura
Sécurité

PANA, 29 janvier 2020

Bujumbura, Burundi  - Les pluies diluviennes de toute la journée et une partie de la soirée de mardi ont occasionné des dégâts matériels estimés à au moins 150 maisons détruites ou endommagées dans les quartiers populaires sud, nord et centre les plus sommairement viabilisés de Bujumbura, la capitale économique du Burundi, a-t-on appris mercredi, de sources administratives locales et des sinistrés désemparés.

C’est par miracle que les mêmes sources ne signalaient pas de dégâts humains de ces fortes précipitations qui ont encore déplacé des centaines de ménages hors de chez-eux.

Le ministre burundais de la Solidarité nationale, Martin Nivyabandi, a promis des interventions urgentes de l’Etat, malgré des difficultés matérielles à faire face aux besoins de précédentes victimes des inondations catastrophiques à Bujumbura et à l’intérieur du pays.

Début janvier, le bureau local de l’Office des Nations unies pour les affaires humanitaires (OCHA) inventoriait 14 personnes décédées, 33 blessées, 986 ménages déplacés, 275 maisons totalement détruites, 304 partiellement détruites et 1.892 autres menacées d’effondrement suite aux pluies diluviennes de la dernière semaine de décembre 2019 à Bujumbura.

On impute généralement cette situation au changement climatique qui affecte 15 des 18 provinces du pays, selon les chiffres de la protection civile nationale.

Au Burundi, ce changement climatique se distingue par l’absence répétée de la petite saison sèche, allant normalement de mi-décembre à mi-février.

La grande saison des pluies, quant à elle, est censée durer de mi-février à mai, et la grande saison sèche de juin à mi-septembre.

La région de Bujumbura, située à l’extrême nord-ouest de la grande plaine de la Rusizi et le Lac Tanganyika, était jusque-là réputée pour ses plus faibles précipitations d’une moyenne annuelle comprise entre 750 et 950 millimètres de pluie, contre 1.000 à 1.500 mm dans le reste du pays.

Avec le début précoce de la saison des pluies de septembre dernier et des précipitations supérieures à la moyenne prévue, les météorologues annoncent un risque de catastrophes naturelles accru dans les jours à venir au Burundi.

De manière générale, la région est-africaine du Burundi connaît ces derniers temps des pluies anormalement abondantes en raison des températures de l'eau supérieures à la moyenne dans l'océan Indien, ce qui est en partie attribué à un phénomène mondial plus important de hausse des températures océaniques, de l'avis des spécialistes.