41 victimes d’intempéries dans le bassin minier et agraire du nord-ouest du Burundi
Sécurité

PANA, 13 mars 2020

Bujumbura, Burundi -  Les pluies torrentielles de la journée de jeudi ont encore fait une victime, portant ainsi à 41, le nombre de personnes qui ont trouvé la mort dans des inondations au cours de ces trois derniers mois à Cibitoke, une province du nord-ouest du Burundi à vocation minière et agraire, a rapporté, vendredi, le correspondant local de la radio publique.

La dernière victime en date est une vielle femme sur laquelle s’est effondrée sa maison d’habitation, d’après la même source.

Fin février, quatre orpailleurs avaient été tués dans l’effondrement d’une mine d'or artisanale, causé par de fortes pluies qui ont encore ravagé des périmètres entiers de champs vivriers dans l'une des régions considérées comme le grenier du Burundi.

Début décembre dernier, ce sont 27 personnes qui avaient trouvé la mort et neuf autres portées disparues suite à des pluies torrentielles et des vents violents ayant déclenché des crues, des coulées de boue et des glissements de terrain sur au moins une douzaine de villages de Cibitoke.

Le cas n'est toutefois pas isolé au Burundi où la protection civile fait état de 15 des 18 provinces du pays qui sont affectées par le changement climatique.

Ce changement climatique est pour le moment marqué par des pluies torrentielles, des inondations, des glissements de terrain et des coulées de boue qui rejaillissent sur l'activité économique du pays.

Au dernier bilan du ministère de la Sécurité publique et de la prévention des catastrophes, 461 personnes sont mortes, 700 autres blessées et plus de 65.000 ha de champs vivriers détruits depuis le retour brutal des pluies, vers la fin de l'année dernière.

Les mêmes intempéries ont encore causé des dégâts matériels sur au moins 11.000 maisons d’habitation et le déplacement de plus de 14.000 ménages.

Le pays ne devrait pas connaître d’accalmie avant le mois de mai prochain, selon l’Institut géographique du Burundi (IGEBU). Une pluviométrie supérieure à la moyenne saisonnière est attendue entre les mois de mars et de mai.