PANA, 20 mars 2020

Le gouvernement burundais confiant dans la tenue des élections générales de cet été en dépit des menaces du Coronavirus

Bujumbura, Burundi - Le Porte-parole du gouvernement, Prospère Ntahorwamiye, a écarté, vendredi, toute idée de report des élections générales de cette année pour cause du Coronavirus dont aucun cas n’a, par ailleurs, été déclaré officiellement à ce jour au Burundi.

Pour lui, la situation du COVD-19 au Burundi n’est pas aussi alarmante pour perturber les prochaines élections générales qui commenceront par la présidentielle, couplée aux législatives et aux municipales, le même jour du 20 mai, avec la participation de 5.126.351 électeurs.

Selon la même source, pas mal de mesures ont, par ailleurs, été déjà prises pour barrer la route à la pandémie.

Le gouvernement burundais a, entre autres, décidé de la suspension des missions officielles à l’étranger, sauf celles revêtant un caractère «hautement stratégique», là aussi sur décision des plus hautes autorités du pays.

La suspension temporaire des visas d’entrée au Burundi est une autre mesure officielle de précaution face à cette menace sanitaire sans frontières.

Cette suspension des visas n’est toutefois pas synonyme de la fermeture des frontières, a clarifié, jeudi, le ministre burundais des Affaires étrangères, Ezéchiel Nibigira, dans une rencontre avec les diplomates étrangers accrédités dans le pays.

C’est encore par mesure de précaution que le gouvernement burundais a décidé de mettre en quarantaine stricte les passagers en provenance de 35 pays d’Asie, d’Europe et d’Amérique les plus impactés.

De l’avis des observateurs, le Burundi est « miraculeusement» épargné au regard de sa position au milieu des pays des Grands lacs africains ayant déjà enregistré de nombreux cas de COVID-19, notamment le Rwanda, la Tanzanie, le Kenya et la République démocratique du Congo.

De fausses alertes au Coronavirus ont néanmoins semé la panique dans la population ces derniers jours au Burundi.

C’est notamment le cas de trois ressortissantes françaises ayant récemment séjourné au Rwanda où au moins huit personnes ont été déjà testées positives.

Le résultat de l’analyse des prélèvements nasal et naso-pharyngé par une équipe de l’Institut national de santé publique (INSP) et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est révélé négatif sur les trois enseignantes de l’Ecole française de Bujumbura.

L’OMS a déjà déclaré le coronavirus au stade de "pandémie" pour sa gravité et son niveau alarmant de propagation à travers le monde.