PANA, 01 avril 2020

Bujumbura, Burundi - Les premiers cas importés de Coronavirus (Covid-19) ont été enregistrés, mardi, sur deux personnes de nationalité burundaise, résidant à Bujumbura, de retour de voyages au Rwanda voisin et à Dubaï, un pays du Golfe arabique, annonce, ce mercredi, un communiqué du ministère de la Santé publique et de la lutte contre le VIH/SIDA.

La pandémie sème la désolation depuis le mois de décembre dernier à travers le monde et c’est "par la grâce de Dieu" que le Burundi avait été jusque-là épargné, expliquait un communiqué officiel le 25 mars dernier.

Les deux premiers cas déclarés au Burundi sont actuellement pris en charge à la Clinique Prince Louis Rwagasore de Bujumbura, dédiée à cet effet.

Le communiqué indique qu’à ce jour, les deux patients se présentent "dans un tableau clinique de Covid-19 simple" et que trois autres cas suspects en provenance de la Tanzanie voisine se sont avérés négatifs au test du Covid-19.

Mercredi matin, un semblant de vie normale était perceptible à Bujumbura, la capitale économique du Burundi.

Les gens s'agglutinaient dans les bus, les marchés étaient toujours bondés, les écoles et les services publics fonctionnaient aussi comme avant.

C’est en fonction de l’évolution de la situation que des mesures progressives éventuelles seront prises, avise-t-on du côté des autorités burundaises.

Le confinement d’une population qui vit au quotidien et en informel, dans sa grande majorité, est la mesure la plus redoutée dans l’opinion burundaise.

Le Burundi est aussi un pays sans défenses solides au niveau du système sanitaire, ce qui fait craindre des ravages si la pandémie venait à se répandre au rythme où elle progresse ailleurs dans le monde, de l'avis des analystes à Bujumbura.

La déclaration tardive du virus pose aussi la question sur son ampleur réelle au Burundi.

Des mesures préventives ont été déjà prises et se limitent, pour le moment, à la mise en quarantaine des personnes venant des pays où le coronavirus est déjà attesté, la suspension des visas d’entrée, des missions officielles à l’étranger et des vols à l’aéroport international de Bujumbura.

Les avions-cargos, ceux à usage humanitaire et diplomatique ne sont pas concernés par la mesure, entrée en vigueur le 21 mars dernier.