Paul Kagame dément la présence de militaires rwandais dans l’est de la RDC
Afrique

@rib News, 28/11/2019 – Source AFP

Le président rwandais, Paul Kagame (photo), a affirmé lundi que, contrairement à des rumeurs persistantes, son pays n’a déployé aucun soldat en République démocratique du Congo (RDC) voisine pour y lutter contre des groupes rebelles.

« Le gouvernement de la RDC sait qu’il n’y a pas le moindre soldat (rwandais) dans l’est de la RDC. Vous pouvez me croire, il n’y a aucun soldat des RDF (Forces de défense rwandaises) dans cette partie du monde », a déclaré M. Kagame lors d’une conférence de presse notamment consacrée au nouveau coronavirus.

Depuis plusieurs mois, des rumeurs font état d’une présence directe de l’armée rwandaise sur le sol congolais pour mener une offensive avec les forces congolaises contre les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Les FDLR sont un groupe de rebelles hutu rwandais réfugiés en RDC, dont certains des fondateurs au début des années 2000 ont participé au génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994.

L’armée congolaise avait annoncé en septembre avoir tué le chef des FDLR, Sylvestre Mudacumura, poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes de guerre dans l’est de la RDC.

Cette annonce avait été saluée par Kigali, qui reprochait auparavant à la RDC de ne pas en faire assez contre les FDLR.

Kagame s’est d’ailleurs réjoui lundi de la volonté de collaboration affichée par le gouvernement congolais depuis l’élection en janvier 2019 du président Félix Tshisekedi.

« Heureusement, nous avons en RDC un gouvernement qui a accepté de travailler avec les pays de la région pour résoudre un problème qui dure depuis 25 ans », a-t-il souligné.

Le Groupe des experts du Congo (GEC), rattaché à l’Université de New York, avait affirmé en se basant sur « plusieurs sources militaires, diplomatiques et de la société civile » que des soldats des forces spéciales rwandaises avaient participé à une offensive sur le sol congolais fin novembre.

Le Rwanda avait immédiatement démenti, en affirmant que l’opération contre les FDLR et leurs groupes dissidents était « conduite par l’armée congolaise ». Mais il s’était dit prêt à fournir de l’assistance ou des renseignements.