La Monusco prête à convoyer les experts de l'OMS expulsés du Burundi
Sécurité

RFI, 15-05-2020

La Monusco, la mission de l’ONU en RDC, accepte d’aider les quatre experts de l’OMS toujours au Burundi, mais sous le coup d’une expulsion de la part des autorités. Gitega les a déclarés persona non grata et leur a ordonné de quitter le pays « avant le 15 mai ». Problème : Covid-19 oblige, les frontières terrestres et aériennes du Burundi sont fermées, sauf pour le fret. Depuis, l’OMS cherche une solution, qui est donc en passe d’être trouvée.

Son porte-parole le confirme ce soir, la Monusco, la mission de l’ONU en RDC a accepté de fournir « un appui logistique » à l’OMS pour sortir de l’impasse. En clair, d’affréter un vol spécial pour permettre le départ des quatre experts de l’Organisation, sous le coup d’une décision d’expulsion, mais toujours coincés au Burundi.

La Monusco attend seulement de recevoir encore « les autorisations nécessaires », ajoute le porte-parole. Le plan de vol à l’étude prévoit que les experts iraient de Bujumbura à Entebbe, en Ouganda, en passant par l’est de la RDC. Or en pleine pandémie et alors que les déplacements de passagers sont réduits au strict minimum, ces trois pays doivent au préalable donner leur feu vert pour ce vol, ce qui prend un peu de temps.

Selon une source diplomatique, Gitega ne s’y est en tout cas pas opposé et avait même donné son accord de principe pour l’atterrissage d’un vol des Nations unies dès jeudi 14 mai. En théorie, l’ultimatum des autorités burundaises était fixé au 15 mai, ce vendredi donc. Mais toujours selon cette source diplomatique, compte-tenu des circonstances exceptionnelles liées au Covid-19, les autorités burundaises ont assuré qu’elles feraient preuve de compréhension si les experts de l’OMS étaient contraints – par la force des choses – de rester au Burundi un peu au-delà de cette date.