Burundi : l’opposition s’indigne de la prochaine visite du chef de l’Onu
Diplomatie

@rib News, 07/06/2010 – Source Xinhua

Douze partis du Burundi qui rejettent en bloc le verdict des urnes du 28 mai dernier sur les élections communales ont organisé lundi matin une conférence de presse pour annoncer leur indignation par rapport à la visite prochaine du secrétaire général des Nations Unies Ban-Ki Moon au Burundi.

"Pourquoi ils font venir Ban-Ki Moon ? Pour faire quoi ? Si ce n’est que pour endosser la position commune déjà arrêtée qui est contradictoire avec les rapports internes qui dorment dans leurs ambassades", s’indigne Alexis Sinduhije, président du parti Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie, faisant ainsi allusion aux ambassadeurs accrédités à Bujumbura.

Dans cette même conférence, les leaders des douze partis ont indiqué qu’ils ne comptent pas organiser une opération dite ville morte comme l’avait annoncée la radio locale privée REMA FM , accusant les douze de vouloir intimider le secrétaire général de l’ONU qui devrait arriver à Bujumbura mercredi et ainsi l’amener à changer d’agenda.

Rappelons que les douze partis de l’opposition sont le FNL, le CNDD, l’UPD-Zigamibanga, le PARENA, le MSD, le FRODEBU, le PIT, le RADEBU, le FEDS-Sangira, le CDP, l’ADR et le PPDRR.


APA, 07-06-2010 - L’opposition burundaise contre la prochaine visite à Bujumbura du Secrétaire Général des Nations Unies.

Bujumbura (Burundi) - L’opposition burundaise contestataire des élections communales du 24 mai dernier sont opposés à la visite au Burundi de Ban Ki-Moon , Secrétaire Général des Nations Unies prévue le 10 juin prochain, a déclaré le Président du Mouvement pour la Solidarité et Démocratie(MSD), Alexis Sinduhije lors d’une conférence de presse.

S’exprimant au nom de l’Alliance Démocratique pour le Changement (ADEC) qui regroupe 12 partis politiques qui contestent les résultats de ces élections, il a indiqué que la visite de Ban s’inscrit dans la droite ligne du soutien que la communauté internationale a accordé aux élections « contestées de mai ».

M. Alexis Sinduhije a également fait savoir que l’opposition usera de tous les moyens légaux pour combattre les élections présidentielles et que même une marche de protestation sera organisée.

"Au départ une autorisation préalable sera demandée, mais s’il y a refus, la manifestation aura bel et bien lieu", a –t-il clamé.

Les mêmes partis politiques d’opposition ont également laissé entendre qu’ils demanderont à leurs partisans de boycotter les prochaines élections.

Par ailleurs ont-ils dit, le pouvoir en place est entrain de concocter des plans d’éliminations des membres de l’opposition.

La stratégie utilisée, ont-ils expliqué consiste de convaincre la communauté internationale sur de supposés manœuvres de l’opposition consistant à préparer la guerre. Ces accusations, ont-ils dit suffiront alors pour mater et tuer les opposants politiques.

Le lundi 7 juin est la date butoir de confirmation des candidats à la présidentielle par le versement de la caution de 15 millions de FBU à la Banque de la République du Burundi.

Seul le candidat Pierre Nkurunziza est retenu pour la présidentielle du 28 juin, les autres ayant retiré leurs candidatures pour protester contre « les fraudes massives et les irrégularités qui ont marquées les premières élections ». La campagne électorale débutera jeudi prochain.