Burundi / Elections : le triple scrutin se poursuit dans le calme
Politique

@rib News, 20/05/2020 – Source Agence Anadolu

- Ces trois élections, dont la clôture est fixée à 16 heures GMT, se déroulent en l'absence d'observateurs internationaux.

Le triple scrutin burundais (élection présidentielle, législatives et municipales), ouvert ce mercredi à 6 heures (4 heures GMT), se poursuit dans le calme dans tout le pays, a constaté le correspondant de l’Agence Anadolu.

Ces trois élections, dont la clôture est fixée à 16 heures GMT, se déroulent en l'absence d'observateurs internationaux.

Seules les ambassades du Kenya, de la Tanzanie et du Nigéria à Bujumbura ont délégué leurs représentants, notamment dans les provinces de Ngozi, au nord, et de Gitega, au centre.

Les deux principaux concurrents de la présidentielle ont voté au même moment, chacun dans sa commune natale.

Accompagné de son épouse, le général Evariste Ndayishimiye, candidat du parti CNDD-FDD (Le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie) au pouvoir, a voté à l’école fondamentale (Ecofo) Bubu dans sa commune natale de Giheta en province de Gitega (100 km de Bujumbura vers le centre), peu après 8 heures GMT.

 «Comme prévu, ces élections se déroulent dans le calme ; quiconque tentera de les perturber sera neutralisé», a déclaré le général Evariste Ndayishimiye, après avoir voté.

Son principal opposant, Agathon Rwasa, leader du parti CNL (Congrès national pour la liberté), a voté dans la commune de Kiremba de la province Ngozi au nord du Burundi.

Quant au Président sortant, Pierre Nkurunziza, il a voté à l’école primaire de Buye dans sa commune natale de Mwumba en province de Ngozi (120 km de Bujumbura vers le nord). Pierre Nkurunziza a appelé les concurrents à «respecter le verdict des urnes».

Juste après le vote, l’opposant Agathon Rwasa a appelé ses militants à «rester calmes jusqu’à ce que la Ceni proclame les résultats du scrutin».

Tout en appelant la Ceni à «respecter strictement le choix du peuple», Agathon Rwasa a dénoncé «le blocage des réseaux sociaux». «Cela ne garantit pas la crédibilité du scrutin», a-t-il déclaré.

Dès mercredi matin, les autorités burundaises avaient bloqué les principaux réseaux sociaux, notamment WhatsApp, Facebook, YouTube, Twitter et Istagram.

Les Burundais suivent le déroulement du scrutin en direct via une trentaine de radios publiques et privées émettant en synergie sous le contrôle du Conseil national de la communication (CNC), structure étatique.

Aucun incident majeur n’a été signalé jusqu’à la mi-journée.

L’effectif total des électeurs est de 5.126.351 qui voteront dans 14.718 bureaux de vote répartis dans 17 provinces et la mairie de Bujumbura.

Sept candidats sont en compétition pour l’élection présidentielle alors que pour les législatives, 13 partis politiques, deux coalitions et 18 candidats indépendants sont en compétition pour les 119 sièges de l’Assemblée nationale.

Pour la présidentielle, en cas de second tour, le scrutin aura lieu le 19 juin.

L’élection sénatoriale est fixée pour le 20 juillet 2020 et celui des conseillers collinaires, est prévu le 24 août 2020.

En raison de la pandémie Covid-19, les Burundais de l’étranger ne vont pas participer aux votes.

En 2015, les élections générales boycottées par l’opposition ont été marquées par des violences sur fond de contestation du 3ème mandat du président Nkurunziza, jugé illégal par l’opposition, la société civile et une partie de son propre camp.

Ces élections sont, enfin, organisées sur fond de la propagation de la pandémie Covid-19 où 45 cas positifs sont déjà enregistrés au Burundi, dont un cas de décès et 9 guérisons, selon le dernier bilan du ministère de la Santé, publié dimanche.