À la une : ils sont mesurés, les diplomates en poste au Burundi
Diplomatie

RFI, 28-05-2020

En premier, lieu explique le site d’informations burundais Iwacu : « Ces chefs de missions diplomatiques accrédités au Burundi, "encouragent tous les acteurs du processus électoral à préserver un climat pacifique" ». Il faut dire que depuis lundi, date de la publication des résultats provisoires de la présidentielle et des législatives par la Céni, opposition ou encore Église catholique protestent contre le processus électoral, celui qui a débouché sur la victoire du général Évariste Ndayishimié du CNDD-FDD à la présidentielle.

Dans un communiqué publié hier mercredi, les chefs de missions diplomatiques, accrédités au Burundi, tempèrent. Alors si on doit les décrire, ils sont par exemple les ambassadeurs : du Canada, d’Egypte, du japon, de France ou encore de république démocratique du Congo entre-autres, mais aussi le Secrétaire Exécutif de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs et le Résident Coordonnateur des Nations Unies.

Un communiqué pour l'intérêt collectif

Dans l’article d'Iwacu, on peut lire qu’ils « mettent en avant l’intérêt collectif et "exhortent tous les acteurs nationaux à faire preuve de responsabilité et à résoudre les différends pouvant résulter du processus électoral à travers les procédures légales existantes". En résumé, ils ne démentent rien, mais ils appellent tout le monde à reprendre son souffle et souhaitent ». Toujours dans Iwacu : « accompagner le peuple burundais dans son progrès vers la stabilité, la démocratie et la justice ».

Concernant les réactions, Iwacu précise que le pouvoir a accueilli ces mots, sans beaucoup d’enthousiasme et du côté de l’opposition on dénonce le côté trop « soft »de cette prise de parole : « Nous aurions préféré une déclaration plus forte par rapport aux plaintes exprimées ». Interrogé par le journal, un expert dit comprendre cette retenue employée par les diplomates. Pour lui : « L’appel vient d’une large palette de diplomates africains, américains, chinois et européens. Difficile de faire plus avec un groupe comme ça. Dans ce contexte c’est déjà beaucoup ».