Au Burundi, le recours de l'opposant Agathon Rwasa rejeté
Politique

Deutsche Welle, 04.06.2020

La Cour constitutionnelle a confirmé jeudi (04.06.20) la victoire à la présidentielle d'Evariste Ndayishimiye. Son principal challenger s'y attendait.

 "Nuls et de nul effet", c’est comme cela que les sept juges de la Cour constitutionnelle ont qualifié les recours du candidat à l’élection présidentielle au Burundi. Agathon Rwasa (Photo), chef du parti Conseil national pour la liberté (CNL) a formulé des recours contre les résulstats des élections présidentielle, législatives et communales du mercredi (20.05.20).

M. Rwasa, le principal challenger au scrutin présidentiel du candidat du parti au pouvoir a récolté 22,42 % des suffrages exprimés.

« Mascarade électorale »

Dans la proclamation des résulats définitfis des élections générales de mai dernier, la Cour constituionnelle a fait savoir que "l’élection présidentielle en date du 20 mai 2020 s’est déroulée de façon régulière". Avant la proclamation des résultats définitifs de la Cour constituionnelle, Agathon Rwasa ne se faisait pas d’illusions sur l’issue de la procédure, devant la Cour qui avait validé la réelection du président Pierre Nkunruziza en 2015.

L’opposant avait dénoncé une "mascarade électorale", évoquant des irrégularités lors des élections générales. Il a affirmé avoir déposé auprés de la Cour un dossier comportant "des preuves qu’il y a eu une fraude massive" lors du scrutin.  Pourtant, la Cour constitutionnelle a déclaré jeudi (04.06.20) que le parti de M. Rwasa n’avait pas apporté des preuves suffisantes á l’appui de son argumentation.

Le dauphin de Nkurunziza président

Les obsevateurs ne se faisaient pas non plus de doute sur l’élection de M. Ndayishimiye. Après trois mandats, Pierre Nkunruziza ne s’est pas représenté pour un autre mandat. Il a adoubé Evariste Ndayishimiye comme son « héritiier ». Selon  les résultats définistifs de la Cour, le candidat du parti au pouvoir, le CNDD-FDD, a obtenu 68% des suffrages exprimés. Gaston Sindimwo, arrivé troisième avec 2,46% du parti Uprona, est l’actuel premier vice-président.

A 52 ans,  Evariste Ndayishimiye va succéder à Pierre Nkurunziza en août prochain  pour un mandat de sept ans renouvelable une fois. M. Ndayishimiye n’a pas exclu de continuer suivre les pas de l’actuel chef de l’Etat. La candidature de M. nkurunziza à un troisième  mandat controversé a plongé le Burundi dans une crise politique majeure. La crise a fait au moins 1.200 morts et conduit à l’exode de quelques 400.000 Burundais.