Aprodh salue la grâce présidentielle mais déplore les arrestations actuelles
Droits de l'Homme
Voice of America, 08 juin 2010

Burundi : la grâce accordée à plus de 1300 prisonniers « est une bonne décision » selon l’APRODH

Sont notamment concernés les prisonniers condamnés à des peines inferieures à 5 ans, les femmes enceintes ou les malades.

Le président burundais Pierre Nkurunziza a gracié plus de 1 300 prisonniers en application d’une décision prise en mars dernier ; un geste salué au Burundi où les prisons sont en état de surpopulation.

13% des détenus ont ainsi été libérés, a précisé le ministère burundais de la Justice. Sont notamment concernés les prisonniers condamnés à des peines inferieures à 5 ans, les femmes enceintes ou les malades.

L'opposition dénonce « une mesure populiste » à quelques semaines de la présidentielle du 28 juin. Pas du tout répondent les autorités de Bujumbura, un avis que partage Pierre Claver Mbonimpa, président de l’Association pour la protection des droits de l’Homme (APRODH).

Toutefois, ce dernier estime que « cette mesure ne va pas résoudre grand-chose en ce qui concerne le désengorgement des prisons considérant les arrestations qui se passent ces jours ».

Par rapport à  la crise provoquée par la décision de l’opposition de boycotter l’élection présidentielle du 28 juin, Pierre-Claver Mbonimpa e a expliqué que les Burundais, dans leur majorité, sont préoccupés par cette situation.