Nouvelles locales du mercredi 09 juin 2010
Nouvelles locales

@rib News, 10/06/2010

● Politique

- Les partis de l’opposition avaient organisé une descente dans la commune de Rumonge au sud du pays, ce mercredi matin. Ils ont cependant eu beaucoup de difficultés pour arriver à Rumonge. La police, sous l’ordre "d’en haut", comme le précisaient certains éléments de la police sur place, a obligé le cortège de ces partis de s’arrêter à Magara et  à Rutunga à une vingtaine de kilomètres de la ville de Bujumbura.  Ces leaders politiques qui étaient déterminés à arriver dans la commune de Rumonge ont dû quitter leurs véhicules pour aller à pied. Après de longues négociations entre ces membres de l’opposition et la police, ils ont eu la permission de continuer le chemin de Rumonge. (Isanganiro)

- A Rumonge, dans la province de Bururi au sud du pays, les leaders des partis d’opposition dont Nyangoma, président du Cndd, Léonce Ngendakumana du Frodebu, Alice Nzomukunda de l’Adr, Alfred Bagaya du Fnl, Anicet Niyonkuru du Cdp, Alexis Sinduhije du Msd et autres membres de l’ADC-Ikibiri ont été accueillis par leurs fidèles du sud du pays qui les attendaient dans cette commune parmi les plus riches et les plus peuplées du Burundi. Les présidents des partis d’opposition ont ensuite effectué les visites dans les permanences des partis membres de l’alliance Ikibiri et dans chaque permanence, ils devraient rencontrer les membres  des comités de chaque parti dans son bureau. A la fin de ce travail, les membres de l’ADC-Ikibiri ont ensuite rassemblé les membres des 12 partis politiques au stade de Rumonge où ils ont délivré un message. La police et les militaires qui s’étaient déployés pour empêcher les manifestations d’avoir lieu ont été débordés et ont changé d’agenda et assuré la protection des manifestants jusqu’à la fin des activités politiques de ces partis. Lors de ces activités, les fidèles de ces partis scandaient les slogans qui demandaient le départ de la Ceni, la réorganisation des communales et l’interpellation du gouvernement d’arrêter les arrestations et les emprisonnements des opposants politiques. (Rpa)

- De retour à Bujumbura, les membres de l’opposition ont été encore une fois sommés  de ne pas continuer leur trajet vers Bujumbura. Les policiers qui étaient sur place disaient qu’ils avaient eu des ordres "d’en haut" d’arrêter toute forme de manifestation et ont intimé l’ordre à ces politiciens de quitter leurs véhicules. Cette opération était dirigée par le commissaire de police de la région ouest connu sous le sobriquet de Wakenya. Ces politiciens ont par la suite, décidé de faire le reste du trajet à pied. Selon le député Nyangoma, qui marchait à pied lui aussi, c’est une manœuvre du pouvoir de les empêcher de rencontrer le Secrétaire général de l’Onu qui s’adressait déjà aux députés dans l’Hémicycle de Kigobe. (Rpa)

- Vers le soir, à moins de 10 km de Bujumbura, les leaders d’opposition ont eu l’autorisation de prendre leurs véhicules. Ils étaient au niveau de Gakungwe à 10 km de la capitale. Le directeur adjoint de la police qui était aux environs, leurs a ordonné de se diriger vers le Bureau Spécial de Recherche où ils ont passé des heures en train d’être interrogé par la police. Après ces interrogatoires, les présidents des partis d’opposition, à l’exception de Zed Feruzi de l’Upd et Anicet Niyongabo du Cdp on été relâchés. Quelques heures plus tard, ces derniers ont été relâchés. Notons que ces dignitaires ont été libérés sous la pression de certains corps diplomatiques de Bujumbura. (Rpa/Isanganiro/Rtr)

- Le ministre de l’Intérieur avait ordonné mardi aux gouverneurs de province qu’aucune réunion des partis politiques n’est autorisée. Selon le ministre Nduwimana, seul le parti CNDD-FDD qui a présenté le candidat Pierre Nkurunziza à la présidentielle a la permission de faire des rencontres ces jours de campagne. Sinon, les autres partis sont recommandés de s’abstenir jusqu’à la fin de la campagne présidentielle. (Rema).

- Selon le président du parti CNDD, le député Nyangoma Léonard, le ministre de l’Intérieur n’est pas le législateur du peuple burundais. Le porte-parole de l’ADC-Ikibiri souligne que le ministre n’a pas les prérogatives de prendre de pareilles mesures surtout dans cette période où les élections sont mises en doute par l’opposition dont il est porte parole. (Bonesha)

● Diplomatie

- Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a effectué une visite de travail d’une journée au Burundi. Il a été accueilli à l’aéroport par le premier vice-président de la République, Yves Sahinguvu. Il a ensuite été reçu par le président Pierre Nkurunziza et a participé à un dîner circonstanciel par le couple présidentiel. Plus tôt, il avait visité le camp de Gakumbu, qui se charge de la formation des militaires de l’Amisom. Dans l’après midi, il a prononcé un discours devant l’Assemblée Nationale en présence des corps diplomatiques et consulaires accrédités à Bujumbura, les responsables religieux et les représentants des organisations internationales travaillant à Bujumbura. Selon Ban Ki-Moon, le Burundi a fait des progrès considérables en matière de la paix, raison pour laquelle il mérite des félicitations. Parlant des élections au Burundi, le SG de l’ONU a demandé aux Burundais et autres acteurs impliqués dans le processus électoral, d’organiser des élections qui apaisent tous les acteurs politiques. Son voyage qui avait débuté à 11h du matin s’est terminé à 21h du soir.

● Société

- Le FORSC se dit satisfait pas la visite du Secrétaire des nations Unies au Burundi. Selon le président du FORSC, Pacifique Nininahazwe, cette visite coïncide avec 14 mois après l’assassinat du vice-président de l’Olucome Ernest Manirumva. Pacifique Nininahazwe pense que Ban Ki-Moon va presser le Burundi pour mettre à nu les circonstances de la mort de ce membre de la société civile burundaise. (Rpa)