Un escroc devenu riche par la grâce de la Covid-19 au Burundi
Sécurité

PANA, 19 juillet 2020

Bujumbura, Burundi - La police nationale a mis fin, en milieu de cette semaine, aux agissements illégaux de 12 individus dont l’un circulant à bord d’une voiture griffonnée « Merci Coronavirus », produit d’un rançonnement de voyageurs voulant échapper à la quarantaine sur la frontière du Burundi avec la Tanzanie, a-t-on appris dimanche de source sécuritaire.

Avant de passer à quatre roues, Alexis Arakaza conduisait une simple moto à usage de taxi, selon le porte-parole de la police nationale, Pierre Nkurikiye.

La bande, dont plusieurs administratifs à la base, exploitait de pauvres citoyens rentrant d’exil ainsi que des travailleurs saisonniers burundais de retour au pays par des voies détournées, a-t-il précisé.

L’on apprend de la même source que l’un des membres de la bande organisée a été tué dans une dispute autour du butin.

La bande monnayait cher la traversée clandestine de la Maragarazi, une grande rivière marécageuse, séparant les deux pays.

Chaque voyageur clandestin était tenu de débourser jusqu’à 50.000 francs burundais (plus de 26 dollars américains) pour embarquer à bord d’une simple pirogue.

Avant la pandémie, 6.500 francs burundais (3 dollars) pouvaient faire l’affaire pour passer la frontière, a indiqué le responsable policier.

Aux dernières nouvelles, la bande devait être jugée, ce dimanche, dans une « procédure de fragrance » à Makamba, une province du sud du Burundi.

Les frontières du Burundi avec les pays voisins sont officiellement fermées pour cause de la pandémie.

Au Burundi, le nouveau président Evariste Ndayishimiye a décrété la pandémie « ennemi public no1 » et ordonné une campagne de dépistage massif des populations, vu l'ampleur grandissante du virus dans le pays.