Burundi : six morts dans une attaque armée dans le nord
Sécurité

@rib News11/09/2020 - Source Agence Anadolu

-Les assaillants n'ont pas encore été identifiés.

Six personnes ont été tuées dans une attaque perpétrée dans la nuit de jeudi par des hommes armés non identifiés à Kayanza, province du nord du Burundi, a appris Anadolu auprès d'une source administrative locale.

L'attaque a eu lieu sur la colline Nyarumanga dans la commune de Matongo, aux environs de 20 heures, a précisé Alice Nsabiyumva, administrateur de la commune Matongo dans une déclaration à Anadolu.

"Six personnes ont été tués par balles, trois autres blessées et une autre portée disparue", a indiqué la même source sans donner plus de précisions sur le nombre des assaillants ni sur leur identité ou motivations.

Cette attaque n'est pas la première du genre qui vise cette commune située près de la grande forêt Ikibira, a relevé la responsable locale précisant qu'une attaque armée également menée par des éléments non encore identifiés avait fait deux morts dans cette même commune.

Cette nouvelle attaque intervient alors que des sources locales font état de "déplacements suspects et inhabituels" d’’’hommes armés’’ et de’’ rebelles’’ dans certains coins du pays, surtout dans le sud, en provenance de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Interrogé par Anadolu sur les causes de ce regain de violences constaté dans plusieurs localités du pays, le politologue Julien Nimubona a estimé qu’il "n’y a pas de contexte propice, actuellement, pour l'émergence d’une véritable rébellion".

"Le Burundi n’est pas la RDC où des ressources naturelles non contrôlées profitent à la naissance et à la formation des rébellions", a-t-il déclaré.

Il estime, en outre, que la naissance d'une rébellion suppose aussi une unicité ethnique et idéologique au niveau du leadership. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, selon lui.

D’après lui, tant qu’il n’y a pas de déclaration officielle, difficile de parler de rebelles. Ce qui rejoint, en partie, la position du gouvernement qui attribue ces attaques à des "bandits" ou des "bandes armées".