Burundi : Le président Ndayishimiye accuse le Rwanda de soutenir les opposants
Sécurité

@rib News, 25/09/2020 – Source Agence Anadolu

Le président du Burundi Evariste Ndayishimiye a accusé, vendredi, le Rwanda d’appuyer les opposants pour attaquer le Burundi.

"Ceux qui ont voulu renverser les institutions se la coulent douce au Rwanda. Nous pensons que le Rwanda est en train de les préparer pour déstabiliser le pays. Les paroles ne suffisent pas. Il faut des actions’’, a déclaré Ndayishimiye, lors de sa première conférence publique animée, ce vendredi, à Gitega, capitale politique du pays.

D’après lui, le Rwanda ne manifeste pas la volonté de rétablissement des relations : "Lorsque les criminels se réfugient au Burundi, on les remet au Rwanda mais ce dernier ne l'a jamais fait’’, a-t-il souligné, notant que si le Rwanda le veut réellement, cette question de renormalisation des relations peut trouver une solution rapidement.

Ces déclarations interviennent quelques jours après que le mouvement rebelle Red-Tabara (Résistance pour la restauration d’un Etat de droit) ait annoncé sa présence dans différents coins du pays et ait revendiqué les récentes attaques au Sud et Nord du pays. un groupe soutenu selon les autorités burundaises par le Rwanda.

Ces accusations ne sont pas les premières faites par le Burundi à l'encontre de son voisin, en effet depuis le coup d'Etat avorté de mai 2015 contre le régime de Pierre Nkunziza, les autorités burundaises n'ont cessé de pointer du doigt Kigali l'accusant de soutenir et de protéger les putschistes.

Il faut noter que, depuis fin août, le Rwanda, le Burundi et le HCR ont commencé l’opération de rapatriement des réfugiés burundais du Camp de Mahama, au Rwanda.

Interrogé sur sa prochaine participation au Sommet virtuel entre les Chefs d’Etats de la région des Grands-Lacs, il a signalé que si le temps le permet, il va participer.

Il a, en outre, exhorté tous les réfugiés burundais de rentrer au pays. "Le passé est le passé. Nous entrons dans une nouvelle ère. Revenez pour bâtir notre pays", a-t-il insisté, annonçant que les portes du Burundi restent ouvertes pour tout pays qui veut le rétablissement des relations.