Réunion d'évaluation du portefeuille de la Banque mondiale au Burundi
Economie

PANA, 02 Octobre 2020

Bujumbura, Burundi - Des représentants gouvernementaux et une équipe de la mission résidente se sont rencontrés, vendredi à Bujumbura, dans un atelier d'évaluation du portefeuille de la Banque mondiale (BM) au Burundi, estimé à plus de 710 millions de dollars américains, a-t-on appris des deux parties.

C’est le nouveau Premier ministre burundais, Alain Guillaume Bunyoni, qui a procédé à l’ouverture de l’atelier, lui fixant, entre autres objectifs, de relever les défis et de proposer des solutions de nature à impulser un développement durable pour son pays.

De son côté, la représentante-résidente de la BM, Mme Kabongo, a promis de tout mettre en oeuvre pour que cette coopération soit bénéfique au peuple burundais.

 « Nous irons au-delà, en mobilisant d'autres partenaires du Burundi", s'est-elle engagée.

Pour compenser cette perte, le gouvernement burundais a fortement mobilisé les ressources intérieures, mais cela n'a pas été suffisant pour répondre à une demande sociale en hausse continue, poussée par une très forte démographie.

La BM relève une légère hausse de la croissance économique qui est passée de 1,6 % en 2018 à 1,8 % en 2019.

D’un autre côté, le pays a connu une déflation due à la baisse des prix des produits alimentaires en 2018 (-2,8 %) qui s’est poursuivie en 2019 pour s’établir à 0,8 % alors que l’inflation avait atteint 16 % en 2017.

Un fragile redressement de l'économie burundaise a été encore noté, mais le revenu par habitant reste faible, estimé à environ 260 dollars américains pour 2019.

La BM s’inquiète encore de la situation économique du Burundi qui doit, par ailleurs, faire face aux conséquences de la pandémie de coronavirus (COVID-19).

Au nombre de ces conséquences figurent, notamment, la fermeture de l’aéroport international de Bujumbura, le dépistage de masse, la formation du personnel soignant et l’établissement de centres de prise en charge des personnes testées positives.

Vue de la BM, la crise de la COVID-19 aura aussi des répercussions sur l’économie du Burundi, confrontée à un double choc de l’offre et de la demande.

Tous les secteurs productifs devraient enregistrer une contraction, y compris l’agriculture, pilier important de l’économie burundaise.