Grands–Lacs : ouverture d’un sommet sur la sécurité
Sécurité

@rib News07/10/2020 - Source Agence Anadolu

- A l'initiative du président congolais Félix Tshisekedi.

Le président congolais Félix Tshisekedi a ouvert mercredi par vidéoconférence, un sommet réunissant ses homologues rwandais, ougandais et angolais pour évoquer notamment des questions sécuritaires et diplomatiques sur fond des violences armées dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Paul Kagame du Rwanda, Yoweri Museni de l’Ouganda et Joao Lourenco de l’Angola ont pris part au sommet en l’absence de leur homologue burundais Evariste Ndayishimiye qui a décliné l’invitation de Tshisekedi, exigeant dans un premier temps des réunions bilatérales ministérielles avant la tenue du sommet.

Tshisekedi est intervenu depuis la ville de Goma, chef–lieu de la province du Nord–Kivu où il se trouve depuis lundi dans le cadre d’une visite d’itinérance.

En plus des questions diplomatiques, de défense et de sécurité, le sommet se penchera sur le commerce transfrontalier et santé pour « affermir les relations de bon voisinage entre les pays concernés et de favoriser le renforcement de la coopération pour la pacification et la stabilisation de l'Est de la RDC et de la sous-région des Grands-Lacs », selon une dépêche de la presse présidentielle congolaise.

Les enjeux du sommet sont stratégiques pour le président congolais qui entendait par cette rencontre tenter une médiation entre le Rwanda et l’Ouganda d’une part, et du Rwanda et le Burundi d’autre part.

Si le Rwanda et l’Ouganda s’accusent mutuellement d’espionnage, d’ingérence et de déstabilisation, le Burundi et le Rwanda se reprochent de soutenir des groupes armés responsables d'attaques dans les deux pays.

Des rebellions des trois pays sont basées dans l’est de la RDC où ils sont accusés d’une vague d’exactions contre des civils congolais depuis de nombreuses années.

Un membre de l'entourage proche du président rwandais a affirmé à l'agence Anadolu que le président angolais prenait part à ce sommet à titre de « sage » et de « médiateur » alors que son pays expulse depuis deux ans des Congolais en séjour irrégulier sur son territoire.

La rencontre a été reportée à deux reprises alors que Kinshasa tentait d’obtenir la participation du Burundi et de l’Ouganda.

Le choix symbolique de la ville de Goma est, selon la cheffe de la diplomatie congolaise, Marie Ntumba Nzenza « révélateur de la vision affichée » par Felix Tshisekedi pour éradiquer « toutes les situations d’insécurité dans cette région ».