Burundi : la police a tenté d’arrêter Agathon Rwasa, le chef des FNL
Sécurité

@rib News, 16/06/2010 – Source Xinhua

Agathon Rwasa, président des FNLLa police nationale burundaise a encerclé le domicile de Agathon Rwasa, le président du parti Forces Nationales de Libération (FNL, l’ancien rébellion), situé dans le quartier Mutanga Nord de Bujumbura, capitale du Burundi, mardi après-midi vers 16H00 heure locale, avant de partir dans la nuit.

Alerté par des rumeurs affirmant que la police voulait arrêter leur leader, des militants des FNL se sont réunis au domicile de Rwasa Agathon pour barrer la route à la police. La police a du tirer en l’air plusieurs coups de feu pour les disperser. Mais ces militants ont résisté et ont juré de tenir pour protéger leur leader.

La police a finalement quitté les lieux tard dans la nuit, alors que les militants du FNL y sont restés. "Nous n’avons pas confiance à cette police", ont-ils déclaré.

Selon Agathon Rwasa, l’action de la police signifie que les rumeurs sur un mandat d’arrêt contre lui "sont finalement devenues une réalité".

"Au départ, la police voulait m’arrêter, mais au vu de ces nombreux militants, elle n’a pas présenté ni le mandat de m’arrêter, ni celui de m’amener", a confié Agathon Rwasa.

Le Procureur Général de la République, Elysée Ndaye, a déclaré pour sa part que "nous n’avons pas émis de mandat pour son arrestation et n’envisageons pas de le faire pour le moment".

Les FNL, ancien mouvement de rébellion hutu au Burundi, ont posé leurs armes et sont devenus un parti politique en avril 2009.

L’incident de mardi était intervenu après des attaques à la grenade contre quatre endroits de la capitale, le 12 juin, le premier jour de la campagne électoral pour le scrutin présidentiel du 28 juin, auquel le président Pierre Nkurunziza sera le seul candidat, les candidats des six partis d’opposition, dont les FNL, s’étant retirés.

Les partis d’opposition ont nié être impliqués dans les attaques.

"Nous ne sommes pas responsables de ces actes criminels et nous ne voulons pas provoquer des troubles", avait déclaré lundi le leader des FNL.