Ressortissants tués en Russie : le Burundi parle de racisme
Sécurité

La Nouvelle Tribune, 16/12/2020 

Suite à une série de meurtres de ressortissants Burundais en Russie, la représentation diplomatique de ce pays africain a donné de la voix. En effet, l’ambassadeur de la Burundi en Russie n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer des meurtres qui auraient forcément des liens avec le racisme.

Le diplomate Édouard Bizimana explique qu’à quelques mètres des lieux où les différents meurtres ont eu lieu, se trouvaient plusieurs indices qui permettent de confirmer la thèse d’un acte commis par des membres de mouvement nationaliste.

Des traces d’un mouvement nationaliste…

« Je pense que ça a pu avoir un lien avec le racisme parce que, sur le lieu de l’assassinat de Jolivet Makoroka, près de l’université, il y avait des signes et des dessins qui pourraient désigner une appartenance à un mouvement nationaliste. C’est par rapport à ça aussi que les autorités russes doivent s’impliquer. Car, s’il s’agit de cette idéologie, c’est un mal plus profond. », a notamment martelé le diplomate burundais.

Les autorités russes inactives?

 Il n’a pas manqué de dénoncer le silence qui est observé dans les différentes enquêtes initiées dans le cadre des enquêtes. L’ambassadeur indique que le meurtre qui a eu lieu l’année dernière n’a jusqu’ici pas été élucidée. « Sur le cas de l’année passée, on a eu des échanges avec les autorités russes qui disaient avoir quelque chose à vérifier. Or, jusqu’à maintenant, nous n’avons pas eu de nouvelles. », a dénoncé le diplomate Édouard Bizimana.

L’officiel burundais fait également remarquer que les effets personnels de ses compatriotes tués sont toujours gardés et ne peuvent être retirés tant que l’affaire ne serait pas bouclée. Il a invité les autorités russes à s’impliquer davantage pour un dénouement heureux de cette situation.