APRODH alerte sur le sort de militants de l’opposition au Burundi
Droits de l'Homme

@rib News, 18/06/2010 – Source APA

Pierre Claver MbonimpaLe président de l’Association burundaise pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH) Pierre Claver Mbonimpa, a lancé jeudi un cri d’alarme suite aux tortures qui seraient infligées aux militants des Forces nationales de libération (FNL), détenus depuis la veille dans les locaux de la Police Spéciale de Recherche (PSR).

Ils avaient été délogés du domicile de leur leader, Agathon Rwasa, où ils avaient campé durant deux jours pour le protéger contre une éventuelle arrestation par la police.

Dans une déclaration à la presse, M. Mbonimpa fait savoir qu’aucune organisation humanitaire ou des droits de l’homme n’a été autorisée à visiter ces prisonniers dont le chiffre avoisinerait une quarantaine.

« Moi-même, je me suis rendu à la police à deux reprises durant la journée, mais les policiers m’ont refusé l’accès à ces détenus. Ce que j’ai pu entendre de dehors ce sont des cris de détresse de ces prisonniers. Sûrement qu’ils sont entrain d’être torturés », a-t-il dit. « Pourquoi, refuse-t-on de les montrer », se demande, M. Mbonimpa, invitant la communauté internationale et nationale de ne pas fermer les yeux sur ce qui est entrain de se passer avec ces prisonniers.

Il rappelle que lors de leur arrestation, les militaires étaient « trop furieux et qu’ils les avaient entassés dans une camionnette et ne cessaient de les piétinaient ».

Il ajoute que d’autres personnes ont été blessées gravement et qu’ils n’ont pas reçu d’assistance jusque maintenant.

Le parti FNL dont sont membres ces détenus, est l’un des treize partis contestataires des élections communales de mai dernier, et qui auraient été émaillées de « fraudes massives et d’irrégularités graves ».