@rib News, 19/06/2010 – Source MISNA

De mystérieuses explosions de grenades, des heurts entre policiers et ex-rebelles et des attaques visant les bureaux de partis politiques caractérisent la campagne électorale pour la présidentielle du 28 juin.

Après les attentats à la grenade, qui se répètent chaque nuit depuis le 11 juin, le plus souvent contre les locaux de partis politiques, des troubles se sont vérifiés mercredi entre policiers et militants des Fnl à proximité du domicile d'Agathon Rwasa, président de la formation, dernier mouvement rebelle à avoir déposé les armes en mai dernier et actuellement un des principaux partis de l'opposition au régime du Cndd-Fdd.

Le bureau politique de l'Onu au Burundi fait état quant à lui d'une trentaine de militants des Fnl blessés et d'une trentaine d'arrestations après les heurts.

Plusieurs associations locales pour les droits de l'homme rapportent en revanche une victime, bien qu'aucune confirmation officielle n'ait encore été communiquée, et dénoncent un usage excessif de la force par les policiers.

De leur côté, les forces de sécurité soutiennent n'être intervenue que pour disperser les barrages routiers installés autour du domicile de M Rwasa.

Concernant les circonstances ayant donné lieu aux violences, l'hypothèse la plus probable affirme qu'une rumeur relative à l'arrestation du leader des Fnl aurait incité de nombreux militants à gagner la capitale Bujumbura.

La recrudescence des violences et des tensions à l'approche des élections préoccupe la communauté internationale - notamment l'Onu et l'Union européenne (UE) - et la société civile burundaise, qui a sollicité le gouvernement d'ouvrir une enquête sur les faits.

Mercredi soir, une grenade a explosé dans le quartier de Kamenge (à Bujumbura), blessant deux personnes.