@rib News, 20/06/2010 - Source Xinhua

Pendant que des appels fusent de partout pour sauver la démocratie mise en mal par le développement des événements après les élections communales du 24 mai dernier, une voix supplémentaire vient de s'ajouter, cette fois avec beaucoup de clarté.

Cette voix est celle du professeur et politologue Julien Nimubona qui propose le dialogue comme voie de sortie pour la stabilité politique et institutionnelle.

« Je pense que pour ne pas connaître ce que l'on a vécu depuis 1995 jusqu'en 2005, c'est–à-dire des institutions de transition qui paralysaient l'autorité de l'Etat, ce dialogue ne devrait porter que sur le contentieux électoral dans son aspect technique en vidant tout ce qui est relatif à la façon dont les élections se sont déroulées et aux résultats », a indiqué le politologue Nimubona dans la soirée de ce vendredi 18 Juin au cours d'une conférence-débat.

Pour éviter justement la paralysie de l'autorité de l'Etat, le professeur Julien Nimubona invite les politiciens burundais à ne rester que sur ces aspects techniques et à ne pas « aborder les aspects de mise en place des institutions de transition ».

Sa contribution pourra peut-être dissiper ce qu'il appelle « les craintes relatives à la montée en force d'un régime à parti unique béni par la démocratie ». Elle pourra également mettre fin aux discussions interminables entre ces politiciens sur le choix à faire entre le dialogue et la négociation et sur l'objet de l'un et de l'autre.