@rib News, 20/06/2010 - Source Xinhua

Le président burundais Pierre Nkurunziza sort enfin de son silence par rapport à l'insécurité grandissante qui prévaut dans le pays après les élections communales du 24 Mai dernier.

Au cours de son septième jour de campagne à Bugendana en province de Gitega (centre du pays), Pierre Nkurunziza a annoncé vendredi que tous ceux qui détiennent encore les armes illégalement devront les avoir remises au plus tard le 25 juin 2010.

"Passé ce délai, ils seront sanctionnés par la loi", a averti le chef de l'Etat. Ce n'est pas la première fois qu'un tel ultimatum est donné puisqu'il l'avait déjà fait il y a une année appelant, en vain, les gens à remettre volontairement quelques centaines de milliers d’armes en circulation.

Ces derniers jours, des grenades sont lancées ou retrouvées ici et là a travers tout le pays. Un enfant s'est fait tué par une grenade emballée dans un sachet vendredi à Mwaro (centre du pays) alors qu'il jouait avec d'autres enfants. Deux autres ont été blessés. Le même jour, cinq grenades ont été lancées à une équipe de policiers en patrouille à Rubira en province de Bubanza (Ouest du pays).

Le gouverneur de cette province Pascal Nyabenda a annoncé qu'il va organiser une réunion avec les responsables des partis FNL (opposition) et CNDD-FDD (au pouvoir) lundi le 21 juin 2010.

D'autres grenades ont été lancées dans la nuit de vendredi à samedi dans un bistrot et dans un dépôt au chef-lieu de la province de Kayanza (Nord du pays) blessant vingt personnes.

Quatre suspects ont été arrêtés et sont pour le moment sous interrogatoire. Aucun jour ne passe sans qu'il y ait de grenade lancée depuis que l'opposition s'est retirée du processus électoral l'accusant d'être d'avance au profit du parti au pouvoir.