La BAD soutient la réinsertion socio-économique des femmes au Burundi
Economie

AfDB/BAD, 16-sep-2021

Burundi : les jeunes et les femmes au cœur de la promotion de l’entrepreneuriat et de la cohésion sociale

 [Photo : Évelyne Ndikumana est une artiste peintre burundaise âgée de 37 ans qui fabrique des bijoux à partir du papier recyclé et peint des cartes postales depuis quinze ans.] 

En mars 2021, avec le soutien de la Banque africaine de développement et du réseau « espaces d’entreprises au Burundi » (2EB), une initiative du gouvernement burundais d’appui à la réinsertion socio-économique des femmes, Évelyne Ndikumana a suivi, avec d’autres femmes, un stage de formation organisé par le gouvernement du Burundi pour aider les jeunes et les femmes.

« J’ai été vraiment satisfaite de cette formation, se réjouit-elle. Toutes les femmes ont pu élargir leurs compétences. Certaines ont approfondi leurs connaissances en poterie, d’autres en création florale. En ce qui me concerne, j’ai pu améliorer mon savoir-faire dans la peinture de cartes postales pour les rendre plus attrayantes. »

Après le stage, Évelyne Ndikumana s’est associée à d’autres femmes pour fonder la Coopérative des femmes artistes et artisanes du Burundi (COFAAB). Autofinancée par ses membres, cette coopérative bénéficie de l’appui de 2EB, qui a mis à disposition un espace d’exposition et de vente de leurs produits. Pour accompagner leur dynamisme, une salle entièrement équipée leur a été également allouée pour une durée d’un an. L’espace sert de lieu d’échanges entre artistes et artisans ainsi que de local pour les sessions de formation.

« Être réunies au sein de la coopérative est une excellente chose pour nous. Nous nous entraidons, explique Évelyne Ndikumana, qui a été désignée présidente de la COFAAB. Nous sommes unies, ce qui nous permet de nous améliorer et de progresser. Nous nous corrigeons et apprenons les unes des autres. Ensemble, nous sommes plus fortes ! »

La coopérative rassemble une quarantaine de femmes venues de tout le pays. Plusieurs autres veulent être membres. Outre le bénéfice d’une reconnaissance juridique et d’une solidarité mutuelle, les membres de la COFAAB partagent les connaissances acquises lors des différents sessions de formation.

Tout en s’améliorant en peinture, Évelyne a aussi bénéficié d’une formation en comptabilité, en plus d’autres qui portaient sur l’élaboration d’un plan marketing, les procédures fiscales et administratives et l’amélioration de la qualité des produits.

Diane Akimana, vice-présidente de la COFAAB, préside également l’association « Femmes entrepreneures ». Elle est responsable de gestion d’une petite entreprise fondée par une quinzaine d’étudiantes qui ont décidé de se regrouper pour offrir des services de beauté, principalement dans les métiers de la coiffure et du maquillage. Étudiante à l’université du Burundi, Diane espère devenir assistante de direction. Dans le cadre des formations offertes par 2EB, elle a appris à réaliser des études de marché mais aussi à faire de la poterie. « Grâce à mon travail, je gagne de l’argent pour financer mes études et celles-ci me permettront d’acquérir les connaissances nécessaires pour mieux développer mon entreprise et mieux contribuer au fonctionnement de la coopérative.»

Évelyne et Diane ont déjà mis en pratique leurs nouvelles compétences. Elles savent pouvoir compter sur la solidarité collective pour développer leurs activités et accroître leurs revenus.

Grâce à l’amélioration de leur savoir-faire, les artisanes et artistes récemment formées ont pu vendre une partie de leur production pour 3,5 millions de francs burundais (plus de 1 750 dollars américains) lors d’une foire organisée en clôture des sessions de formation du pôle d’affaires 2EB.

Avec l’aide financière de la Banque africaine de développement, le gouvernement du Burundi contribue à accroître le rôle du secteur privé dans la cohésion sociale en plaçant l’entrepreneuriat féminin et les jeunes au centre de ses efforts.